Les quatre priorités de l’ANS pour 2024
09 jan. 2024 - 10:32,
Actualité
- DSIH, Damien DuboisL’Agence du numérique en santé (ANS) œuvre depuis quatre ans pour mettre le numérique au service de la santé dans le cadre de la feuille de route de la Délégation au numérique en santé qui comprend quatre axes :
- La prévention : développer la prévention et rendre chacun acteur de santé ;
- La prise en charge : redonner du temps aux professionnels de santé et améliorer la prise en charge grâce au numérique ;
- L’accès à la santé : améliorer l’accès à la santé des personnes et faciliter la tâche des professionnels de santé qui les orientent ;
- Un cadre propice : déployer un cadre propice au développement des usages et de l’innovation numérique en santé.
Les quatre priorités 2024 de l’Agence ont été publiées début 2024 :
Déployer des services numériques interopérables et performants
L’évolution de la doctrine du numérique en santé répondra aux besoins du terrain en termes de transparence et de sécurité. Cette démarche consistera à :
- Travailler sur la gouvernance des référentiels pour renforcer et pérenniser le processus de régulation du secteur ;
- Aider les entreprises du numérique en santé (ENS) à sécuriser la vague 1 du Ségur et à répondre aux exigences publiées pour les secteurs du sanitaire et du médico-social ;
- Apporter de nouvelles fonctionnalités sur le terrain dans le cadre de la vague 2, notamment dans le domaine de la prévention, avec un suivi plus simple et plus ergonomique dans Convergence et un accompagnement personnalisé par des équipes dédiées ;
- Améliorer la complémentarité des services socles entre le niveau national et les régions, dans le cadre de Comet, ainsi que la convergence vers la doctrine, la mutualisation potentielle de services développés localement et la remontée d’innovations. Une cartographie des services numériques régionaux sera réalisée.
Renforcer la résilience et la sécurité numérique du système de santé
Dans la cadre du plan Cybersécurité, lancé en décembre, le programme Care (Cybersécurité, accélération et résilience des établissements) a pour objectif de rendre le système de santé français plus résistant. L’ANS en assurera le pilotage et encouragera la réalisation des exercices de crise par les établissements médico-sociaux, notamment pour atteindre la cible fixée par les pouvoirs publics.
L’ANS renforcera la chaîne de l’identité numérique en santé (enregistrement des acteurs et des structures, diversification des moyens d’authentification avec Pro Santé Connect, accès à de nouveaux services…). Des moyens d’authentification diversifiés à deux facteurs devront être utilisés pour se connecter aux applications sensibles.
Faciliter l’activité des urgences et l’accès aux soins non programmés
L’ANS va continuer le déploiement d’une plateforme ouverte pour les applications réalisées par le secteur public (national ou territorial) et par le secteur privé dans le but de faciliter les tâches des urgentistes. Par ailleurs, le programme SI-Samu, qui simplifie les échanges entre professionnels, de la prise en charge des appels au traitement des patients, sera étendu. Pour rappel, l’objectif est le déploiement avant fin 2027 du bandeau national (outil de visualisation et de priorisation des appels) dans 75 % des Samu. L’utilisation du portail SI-Samu dans le cadre des Jeux olympiques 2024 représente un enjeu fort de ce programme.
Toujours dans le cadre des urgences, le service d’accès aux soins (SAS) devrait, cette année, être généralisé à au moins 90 % des départements.
Poursuivre la transformation interne de l’ANS
L’outil d’« hypervision » va continuer à se développer pour simplifier les processus internes de l’Agence et améliorer la qualité de sa relation clients. Il s’agit de donner de la visibilité sur la disponibilité de ses services et sur la tenue des engagements de services. Fin 2024, un répertoire unique des entreprises du numérique en santé et de leurs solutions devrait simplifier nombre de démarches auprès des pouvoirs publics.
Enfin, le budget 2024 est porté à 167 millions d’euros en crédits de fonctionnement et d’investissement et à 418,6 millions d’euros en crédits d’intervention, pour les programmes Ségur et Cybersécurité notamment. 82 % des financements des projets sont alloués à ces quatre priorités. Le processus budgétaire va évoluer en 2025 dans un objectif de transparence et d’efficience.