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Parcours patient connecté : où en sont les cliniques ?
2 « Objectif : que nos patients aient tout sur leur smartphone »
Vous avez ouvert un espace high-tech dédié à la chirurgie ambulatoire. Quelle place prend cette activité dans le groupe Confluent ?
Fanny Séguin-Loisance : Nous atteignons un taux de 60 à 62 % en chirurgie ambulatoire. Nous sommes donc bien avancés au regard des objectifs fixés par le ministère[2] qui sont de 66,2 % à l’horizon 2020. L’espace innovant que nous avons inauguré en décembre constitue une première étape ; il porte sur 900 mètres carrés et concerne une partie seulement de notre activité de chirurgie ambulatoire, puisqu’il peut accueillir 50 patients chaque jour, sur les 120 environ que nous prenons en charge en ambulatoire. Il s’agit de ce que l’on appelle le short track, pour des prises en charge de moins de quatre heures, limitées pour le moment à des disciplines comme l’ophtalmologie, l’ORL, la chirurgie de la main et la stomatologie. Cet espace est le fruit de réflexions de deux ans, sous la houlette d’un comité de pilotage ambulatoire, et d’un travail de coconception avec le cabinet d’architecture nantais AIA, qui a impliqué soignants, médecins et administratifs, sans oublier les équipes SI. Nous avons cherché, avec le concept de cocons[3], à transformer complètement la prise en charge, et ce dès l’accueil.
Qu’implique l’ouverture de cet espace en matière de système d’information et de services numériques ?
Les soignants utilisent des chariots extrêmement légers qui embarquent ordinateur, tensiomètres et thermomètres connectés. Ils n’ont plus à ressaisir les informations : tout est directement relié au dossier patient. Ils bénéficient aussi du Single Sign On : avec leurs badges, ils retrouvent une session telle qu’ils l’ont laissée, quel que soit le poste de travail sur lequel ils s’authentifient.
Nous avons également travaillé sur la surveillance : le personnel garde une vision globale des 24 cocons, en permanence et en temps réel, sur un écran où des codes couleur et des mots-clés indiquent, pour chaque patient, à quelle étape du parcours il se situe.
Qu’avez-vous prévu pour les patients ?
Nous avons développé des applications mobiles. La plus symbolique est Happy’Ambu qui permet, en temps réel, à l’accompagnant de savoir où en est son proche. Avec l’appli [4] et un code correspondant au patient concerné, on affiche une timeline qui retrace les neuf étapes du parcours. L’accompagnant est en outre averti quand son proche sort du bloc. Autre exemple : DirectoDoc permet de mettre en relation le patient directement avec son spécialiste.
Happy’Ambu a été développée spécifiquement[5] sur un cahier des charges fonctionnel réalisé par nos soins, à la direction Marketing. DirectoDoc[6], en revanche, existait déjà pour les cabinets de ville : nous l’avons adapté à nos besoins et prenons son coût en charge les trois premiers jours, en postopératoire. Les patients en sont vraiment très satisfaits.
Ces premières réalisations vous incitent-elles à développer d’autres services numériques ?
Nous poursuivons en effet nos investissements dans le digital. Nous sommes convaincus que nous devons apporter de plus en plus de services aux patients, au-delà du diagnostic et du soin, qu’ils soient digitaux ou non (comme la conciergerie), et nous souhaitons évoluer vers un positionnement d’opérateur de services en santé. Le digital nous permet d’accélérer cette évolution.
Pour 2017, nous avons prévu une application d’évaluation à distance du patient entre ses cures de chimiothérapie. Son utilisation permettra au médecin de savoir s’il doit rappeler le patient et lui donner des conseils, s’il peut maintenir ou s’il doit ajourner la prochaine séance de chimiothérapie… sans oublier un suivi des effets secondaires.
Nous avons aussi le projet d’adapter Happy’Ambu aux urgences et nous développons une nouvelle application maison, MyPatient, afin de permettre aux médecins de savoir où en sont leurs patients.
À terme, enfin, nous avons l’objectif de proposer un carnet de santé connecté de manière que nos patients aient tout sur leur smartphone.
[1] Issu de la fusion des Nouvelles Cliniques nantaises et du Centre Catherine-de-Sienne.
[2] Via une instruction du 28 septembre 2015.
[3] L’espace se compose de quatre îlots de six cocons chacun, où les patients reçoivent les soins pré et postopératoires, de salons d’attente, de « déshabilloirs » et d’une salle de collation.
[4] Ou en utilisant une borne tactile de la salle d’attente pour les personnes qui ne sont pas dotées de smartphones.
[5] Par la société nantaise Mobiapps.
[6] Solution de la société nantaise DirectoSanté.
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