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GHICL : un rôle majeur dans le parcours de soins du Grand Lille
DSIH : Quelle est la place du GHICL dans l’environnement hospitalier du Grand Lille ?
Arnaud Hansske : Notre structure regroupe des établissements MCO, un Ehpad et un HAD. Elle comprend 1 000 lits et places pour une activité de 70 000 hospitalisations, 3 000 naissances et 200 000 consultations par an. Elle est trois fois plus petite que le CHU de Lille, mais des espaces de collaboration existent entre les deux entités. Nous avons les mêmes champs d’activité et partageons la même vocation universitaire, puisque le GHICL a sa propre faculté de médecine, ses instituts de formation paramédicaux et une grande activité de recherche clinique. C’est ainsi que des échanges d’étudiants sont parfois réalisés dans le cadre de leur clinicat ou de leurs stages.
le GHICL jouera-t-il un rôle dans le GHT adossé au CHU de Lille ?
A. H. : Cela ne serait pas judicieux étant donné que nous balayons, l’un comme l’autre, l’ensemble des prises en charge dont les populations ont besoin. Notre spécificité, en tant qu’Espic, est de pouvoir traiter les patients de la naissance au quatrième âge, en passant par la pédiatrie, les spécialités médicales et chirurgicales, les soins de suite, l’hospitalisation à domicile et les soins palliatifs. Mais nous participons, avec le CHU, aux réseaux de soins tels que télé-Urg, pour la prise en charge des urgences, ou télé-AVC, qui propose un service de thrombolyse et des gardes médicales à distance.
Comment sont coordonnés les systèmes d’information (SI) au sein du GHICL ?
David Leclaire : L’ensemble des établissements du GHICL utilisent une base de données commune, archivées dans un datacenter principal à l’hôpital Saint-Philibert qui est répliqué dans un autre situé à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Ils suivent tous un référentiel unique, en termes d’identité patient et de Dossier patient informatisé (DPI), sauf l’Ehpad qui utilise un DPI en mode SaaS. Chaque établissement utilise le DPI TrakCare d’InterSystems et est relié au datacenter ainsi qu’aux autres structures par une fibre optique dédiée.
A. H. : L’avantage de TrakCare est son architecture en modules. L’un d’eux, par exemple, gère la facturation, tandis qu’un autre pilote l’information médicale avec notamment un volet de prescription, de dispensation et d’administration de médicaments. Le GHICL est globalement informatisé à 75 %, de même que le circuit du médicament, alors que, par exemple, les transmissions ciblées le sont à 50 %. Beaucoup de services de soins fonctionnent selon un processus zéro papier, les productions documentaires provenant de la dictée numérique, et parfois via la reconnaissance vocale. Notre objectif est d’atteindre le zéro papier dans deux ans pour l’ensemble du GHICL.
Avez-vous des données comparatives du taux d’informatisation entre le secteur public et privé ?
A. H. : Nous n’avons pas de données précises, mais il semble que les Espic font preuve de plus de réactivité et d’adaptabilité. Je crois que le concept Agile correspond bien à ce type d’organisation. Le fait que les éventuels bénéfices issus des activités hospitalières sont réinvestis dans l’outil de travail participe fortement de leur propension à suivre les progrès technologiques.
Quels sont les projets phares sur le champ des SI dans votre établissement ?
D. L. : Nous travaillons en ce moment sur la mise en place d’un portail, appelé Côté Lille, offrant une ouverture de l’hôpital vers l’extérieur, via la plateforme HealthShare développée par InterSystems. Cet outil favorisera la coordination et la fluidification des parcours de soins et la prise en charge des patients. Il apportera de nombreux services aux patients, comme la prise d’informations sur un épisode d’hospitalisation, des conseils pré et postopératoires, des rendez-vous en ligne ou des éléments liés aux transports sanitaires notamment. Nous avons réuni un groupe de réflexion sur ce portail, dont la version bêta devrait être mise en ligne en fin d’année. Nous bénéficions, sur ce projet, du socle technologique InterSystems qui va des couches les plus basses vers les plus élevées, avec un EAI dédié pour les échanges de messages entre applications.
A. H. : Un élément important de ce processus est que TrakCare est nativement connecté à HealthShare. On aboutira donc à un workflow transitant à travers tout le bassin de population, par lequel les patients pourront consulter leurs résultats d’examens ou leurs images radiologiques dans le Pacs, avec comme point central le GHICL, un petit GHT en quelque sorte. J’ajouterai pour finir que nous avons la chance de bénéficier d’une volonté politique de la direction générale, qui participe, au même titre que les médecins, au comité de pilotage de cette plateforme. C’est essentiel pour faire avancer ce type de projet.
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