Coup d’accélérateur pour la e-santé en Auvergne
Pour sa 3e Journée des Systèmes d’information en santé, l’Auvergne est passée au format interrégional en invitant la voisine avec laquelle elle doit fusionner, Rhône-Alpes, à présenter le projet Pascaline, construit dans le cadre du programme Territoires de soins numérique. Le directeur de l’ARS d’Auvergne, François Dumuis (en photo ci-contre), a cependant donné le ton dès l’ouverture en soulignant qu’ « il n’y a aucune raison pour que ce qui a été bâti dans cette région en matière de e-santé soit du jour au lendemain abandonné. Mais aucune raison non plus pour que l’on tourne le dos à ce qui se fait en Rhône-Alpes ». Il a en tout cas encouragé les Auvergnats à aller « se vendre » auprès de leurs voisins. Cela, d’autant plus volontiers que la région reste peut-être discrète mais n’a pas à rougir de ses développements sur le champ des systèmes d’information.
L’ARS les soutient activement, comme l’a rappelé Guilhem Allègre, administrateur du GCS SIMPA, en donnant l’exemple de la dotation attribuée par l’agence pour construire l’ENRS (Espace numérique régional de santé), inauguré fin avril, ou encore celui du financement accordé pour mettre en œuvre la plateforme de télémédecine ESTELA (Espace Télémédecine Auvergne). Il s’agit là des deux réalisations majeures du GCS sur l’année écoulée. Une année qui a vu l’Auvergne donner un sérieux coup d’accélérateur pour installer ce que Guillaume Allègre définit comme des « socles » sur lesquels les professionnels de santé sont maintenant invités à développer leurs usages.
A venir : web conférence et e-learning
Côté ENRS (1), la palette d’outils est large (espaces de travail collaboratifs, création de sites web, bases documentaires, etc.). « Mais cela demande un travail de la part des porteurs de projets qui doivent administrer eux-mêmes ce que leur propose l’espace » rappelle-t-il à l’attention des communautés de professionnels. De nouveaux services vont prochainement s’y ajouter tels que la web conférence (qui pourra remplacer l’outil existant de visio conférence) et le e-learning. « Ils sont attendus et demandés par les professionnels eux-mêmes, ce qui garantit leur usage », se rassure l’administrateur.
Pour ce qui concerne la télémédecine, les différents services montent progressivement en charge et le GCS peut se féliciter d’avoir bientôt équipé toutes les structures d’urgence de la région. La plateforme, qui est surtout utilisée pour la prise en charge des AVC et pour la télédermatologie (au bénéfice des EHPAD), devrait maintenant se déployer vers d’autres disciplines comme la psychiatrie, la neurologie, la rééducation fonctionnelle. Les neurochirurgiens sont également en train de l’adopter, en remplacement de leur équipement actuel qui date de 2001.
Retrouvez l'ensemble des interventions à télécharger, au format PDF, sur cette page: https://www.esante-auvergne.fr/professionnel/article/3eme-journee-interregionale-systemes-dinformation-sante-24-juin-2015
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