La virtualisation des postes, figure de proue du SIH de demain
25 mai 2015 - 13:21,
Tribune
- Philippe Labaste, Dell FrancePar Philippe Labaste, Directeur des ventes Europe du Sud et Afrique du Nord Division Cloud Client Computing, Dell France
Les établissements de santé cherchent par tous les moyens à permettre aux professionnels de santé d’améliorer les soins aux patients, mais en raison des compressions budgétaires, les médecins se retrouvent à devoir en faire toujours plus avec des moyens réduits. On peut se demander si ces établissements sont pleinement au courant des nouvelles possibilités offertes par la technologie. La virtualisation des postes de travail et les solutions d’authentification forte peuvent radicalement changer la donne.
Ce type de solution ne se contente pas d’offrir des réponses en matière de virtualisation des postes de travail, d’informatique flexible ou d’authentification unique, elle offre un accès sécurisé aux données sur le lieu des soins. Toutes les informations nécessaires aux professionnels de santé sont ainsi à portée de main. Le gain de temps ainsi réalisé peut ensuite être réutilisé par les professionnels de la santé auprès de leurs patients.
Avec les clients légers, le secteur santé tient un moyen fiable et plus sécurisé d’accéder aux dossiers des patients et autres informations médicales critiques. Les déploiements de clients légers donnent un accès centralisé sécurisé aux données et ce en temps réel. En outre, l'accès centralisé améliore le flux de travail clinique, en favorisant l'accès rapide et fiable du personnel médical à des informations exactes pour une meilleure expérience du patient.
La mise en place d’une infrastructure de virtualisation de postes de travail permet d’accéder à une session d’un terminal à un autre, développant ainsi la mobilité des professionnels de la santé entre chaque patient. Chaque utilisateur peut avoir accès aux applications dont il a besoin, indépendamment de l’endroit où il se trouve au sein de l’établissement sans avoir besoin de retenir plusieurs mots de passe grâce à l’authentification forte par carte CPS (Carte professionnel de santé).
L’utilisation des technologies de virtualisation offre au personnel informatique un contrôle centralisé des données des utilisateurs finaux qui sont stockées et gérées dans le datacenter, permettant ainsi une productivité accrue, une réduction des coûts, une sécurité intégrée et une gestion facilitée. Le stockage des données étant réalisé dans le datacenter plutôt que sur des disques durs, le risque de perte ou de vol des données s’en trouve considérablement réduit et la confidentialité et la sécurité renforcée.
Par ailleurs les mises à jour sont exécutées dans le datacenter et déployées automatiquement sur le système client. Les coûts associés à l’assistance informatique sur les postes de travail sont donc réduits, tout comme le temps nécessaire au déploiement des nouvelles images, des correctifs et des mises à niveau. Surtout, la virtualisation de postes permet de répondre aux exigences de haute disponibilité des systèmes propres au milieu hospitalier (24h/24 et 7j/7) avec des serveurs redondants connectés aux clients légers bien plus fiables que les PC avec un taux de panne très inférieur.
Le client léger présente une adaptabilité à chaque usage, dans la chambre, dans les couloirs ou même mobile sur un chariot avec des données toujours à jour puisqu’elles sont sur le serveur. Le boitier ne contenant lui-même aucune information, il ne risque pas d’être volé. La prévention des accès non autorisés et la réduction des risques liés à la perte ou au vol peuvent aider les établissements à mieux se conformer aux dispositions réglementaires.
La virtualisation des postes clients permet également la lecture des cartes vitales et CPS via un clavier intégrant le lecteur ou via un lecteur externe.
Il est vrai que la contrainte budgétaire reste réelle, mais l’intégration de l’hôpital dans les initiatives digitales de l’Etat est devenue une priorité, au même titre que l’évolution des mentalités pour une conduite du changement sereine. Les responsables informatiques doivent se mettre à la place des utilisateurs, pour proposer des outils informatiques ergonomiques, simples d’utilisation mais dont ils maitrisent la gestion, et sur lesquels nombre de processus peuvent être sécurisés et portés rapidement. De leur côté, les professionnels de santé doivent prendre la mesure des enjeux liés au maintien de l’intégrité des données de santé, et s’engager à adopter des comportements numériques responsables.
Ce n’est qu’en travaillant à moderniser d’une part son infrastructure informatique, et en équipant d’autre part ses équipes soignantes que l’hôpital pourra être à la pointe des technologies numériques.