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Anticiper les nouveaux modèles de l'hospitalisation
La stratégie de soutien aux investissements des établissements de santé du PLFSS 2014 prévoit d'inclure aux données d'investissement les biens immatériels, représentés notamment par les équipements cybernétiques des hôpitaux et des territoires de santé. Cette intégration est tout à fait nouvelle et, semble-t-il, cohérente, eu égard aux sommes engagées.
Des établissements surdimensionnés aux chambres vides
Les hôpitaux nécessitent un effort constant d'entretien et de remise aux normes de leurs locaux. Certains, trop vétustes, coûtent cher à la collectivité et d'autres, d'une grande valeur architecturale et d'autres sont vendus. Dans son récent rapport, la Cour des Comptes souligne que les investissements consentis lors des différents plans d'investissement précédents ont servi à réaliser des réajustements à court terme, ou ont financé des projets immobiliers de grande ampleur, au risque de produire des établissements surdimensionnés aux chambres vides. C'est ce que tente de rectifier le PLFSS 2014, lorsqu'il prévoit de "renforcer la performance des projets d'investissement". Car les modèles classiques de l'hospitalisation sont en train de changer. Les nouvelles technologies numériques reliant les patients aux personnels médicaux et soignants, les structures immobilières d'hébergement seront réduites. Selon Philippe Domy, les coûts des besoins en plateaux techniques de pointe et des systèmes d'information devraient contre-balancer les économies faites sur les locaux. C'est sans doute minimiser la part prise par les investissements de remise à niveau, celle de l'hôtellerie indexée sur les matières premières, ou les frais de fonctionnement liés aux personnels.
Réfléchir dores et déjà aux nouvelles missions des cadres de santé
En effet, pour pousser plus loin la prospective, on peut penser que les pratiques des soignants vont petit à petit se déplacer vers l'ambulatoire ou le domicile Les services d'HAD ou de SSIAD prendront bientôt le pas sur l'hospitalisation classique. Il serait peut-être temps, dès lors, d'anticiper et de réfléchir à ce qui pourrait modifier les missions des cadres de santé, à cinq ou dix ans, car l'évolution sera rapide et inexorable. Encadrer des équipes mobiles, optimiser les systèmes de communication entre elles afin de coordonner les soins, veiller encore plus à la sécurité des données dématérialisées, sont autant de pistes à explorer, plutôt que de réfléchir sur la qualité de gestion de chambres d'hospitalisation qui seront bientôt vides...
B.B/DSIH
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