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ASIP Santé : un diagnostic et 4 pistes de réflexion
Quelques exemples emblématiques
Le projet le plus abouti en e-santé reste la dématérialisation de la feuille de soin. C’est une réussite avec plus d’un milliard de feuilles télétransmises. « Mais de trop nombreux médecins ne télétransmettent pas, précise-t-il. Ils seraient 20 à 30% en Ile-de-France. » Autre exemple, l’HAD, qui est une vraie transformation du système de santé. « Son impact en termes de e-santé est freiné par le système de facturation en pharmacie ». Dans d’autres cas, la multiplication de micro-expérimentations, sans réelle répercussion sur le système, ankylose la dynamique de projets. Pourtant, les textes législatifs sur la télémédecine existent. Et, dans le cas du DMP, il n’y a pas de rupture technologique à prévoir, mais juste à activer les bons leviers.
Les conditions pour avancer
Face à ce diagnostic en demi-teinte, Jean-Yves Robin propose quatre pistes de réflexion. Tout d’abord, poser une série d’invariants stratégiques, déconnectés du temps démocratique, et renvoyant à des choix affirmés de gouvernance :
-un modèle économique adapté à l’ère du numérique et de la télémédecine (rémunération, valorisation…) ;
-un équilibre entre international, national, local. La tendance centralisatrice de l’organisation des systèmes d’information (data centers des grands opérateurs, Cloud) s’oppose à la prise de décision loco-régionale et à « l’orfèvrerie d’art à la française qui nous fait prendre du retard » ;
-une stratégie industrielle avec plus de ponts entre public et privé ;
-une quête de sens à travers les référentiels. « L’internet de santé ne sera plus seulement interactif mais devra être sémantique ».
En outre, une continuité et une constance dans la conduite de projets sont nécessaires car « les effets de stop & go n’aboutissent à rien. Dans l’industrie, on ne revisite pas les projets continuellement sans jamais les sortir. »
Ensuite, le pilotage doit s’envisager de manière systémique. La livraison du service va de pair avec les mécaniques d’accompagnement (institutionnels, législatifs, politiques, techniques) qui intègrent la dimension territoriale et un accompagnement au changement. Enfin, la dimension métier est essentielle à garder en toile de fond pour que les projets de e-santé rendent service aux professionnels, soignants et non-soignants, ainsi qu’aux usagers.
D.D
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