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« Apporter de la simplicité sans être simplistes », la voie d’Axigate Link

27 oct. 2025 - 17:43,
Actualité - DSIH

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Avec une offre de solutions numériques pluridisciplinaire, Axigate Link est un acteur qui compte dans l’Europe de l’e-santé. Il couvre les besoins de l’ensemble de l’écosystème du soin et fluidifie les liens entre professionnels de santé pour une prise en charge plus pertinente des patients. Grégoire de Rotalier, directeur général délégué d’Equasens et directeur d’Axigate Link, dévoile la philosophie, la dynamique et les ambitions de l’éditeur.

DSIH : Pouvez-vous préciser à nos lecteurs le périmètre de la division Axigate Link au sein du groupe Equasens ?

gregoire-de-rotalier.jpgGrégoire de Rotalier : Axigate Link est l’une des cinq divisions d’Equasens. Elle rassemble aujourd’hui plus de 260 collaborateurs et accompagne plus de 5 000 établissements de santé et médico-sociaux en France, en Belgique et au Royaume-Uni. Cette division est née du regroupement d’Axigate, éditeur du DPI hospitalier HospiLink, et de plusieurs autres entités dont Malta Informatique (logiciels et applications TITANLINK pour les ESMS). En harmonisant l’identité de nos produits par l’ajout du suffixe « Link » (TitanLink, DomiLink, HospiLink…), l’idée était de proposer une offre logicielle cohérente structurée autour du lien et couvrant l’ensemble du parcours de soins – de l’hôpital aux structures médico-sociales, en passant par les soins à domicile – avec un haut niveau d’expertise et une forte capacité d’interopérabilité.

DSIH : En quoi vous distinguez-vous de vos concurrents ?

G. de R. : Avant tout par notre transversalité. Nous sommes le seul acteur européen à couvrir autant de domaines avec un fort degré d’expertise dans chacun : DPI hospitalier, dossier usager médico-social, hospitalisation à domicile, service de soins infirmiers à domicile, solutions pour le domicile et outils transversaux, comme Pandalab Pro, une plateforme de coordination sécurisée destinée aux professionnels de santé.
Un GHT peut ainsi, par exemple, équiper ses hôpitaux, son HAD et ses EHPAD avec nos solutions, tout en assurant une communication fluide des données patients entre ces différents environnements.
À l’échelle du groupe Equasens, la transversalité est encore plus large. Médecins de ville, communautés professionnelles territoriales de santé, maisons de santé, auxiliaires libéraux, pharmacies d’officine, peu d’acteurs en Europe peuvent revendiquer une telle couverture.

DSIH : Vous soulignez l’importance de la co-construction avec vos clients. Concrètement, comment se traduit-elle ?

G. de R. : Nous considérons nos clients comme de véritables partenaires et n’envisageons jamais de développer nos innovations en vase clos. L’application Mobisoins Patient, par exemple, permet à des patients suivis en HAD ou en SSIAD de communiquer directement avec leur établissement, et même des’autoévaluer, notamment en termes de douleur, tout en suivant l’auto administration de leur traitement (dans le cadre du PAAM). Ce projet a été conçu avec un groupe restreint d’utilisateurs expérimentés qui ont enrichi nos choix fonctionnels.
De la même manière, avec le Centre hospitalier d’Annecy, nous avons coconstruit un dispositif d’interopérabilité territoriale permettant de partager la synthèse médicale d’un patient entre l’EHPAD et les urgences. Ce type de démarche illustre notre ADN : répondre aux besoins réels des professionnels sans complexifier inutilement les usages.

DSIH : Quelle place occupe la R&D dans votre stratégie ?

G. de R. : Elle est centrale. Pas moins de 30 % de nos effectifs s’y consacrent, ce qui est considérable dans notre secteur.
L’IA fait également l’objet d’investissements massifs. Loquii, une IA conversationnelle développée pour la transcription et la structuration de comptes rendus médicaux, en est une illustration. Nous avons fait le choix stratégique de ne pas externaliser les traitements, mais de les héberger dans nos propres datacenters, sur nos machines GPU. En travaillant avec des SLM (Small Language Models), spécialisés et souverains, parfaitement adaptés à des cas d’usage ciblés, nous pouvons garantir la pertinence du contenu dans le strict respect de la réglementation en matière d’hébergement de données de santé.

DSIH : La souveraineté numérique est un enjeu central. Comment la garantissez-vous ?

G. de R. : Notre certification d’hébergeur de données de santé date de 2022, et près de 2 000 établissements sont hébergés dans nos datacenters, supervisés par une DSI de 60 personnes dédiée aux infrastructures réseaux et systèmes ainsi qu’à l’infogérance.
Nous avons aussi été parmi les premiers à investir massivement dans la cybersécurité grâce à des antivirus avancés, une gestion stricte de l’Active Directory, des PRA/PCA et une supervision continue. C’est invisible pour l’utilisateur, mais essentiel pour garantir performance et sécurité.

DSIH : Dans votre offre logicielle, vous adressez une grande diversité de structures. Quelle est votre approche ?

G. de R. : Elle est modulaire. Nous développons un socle technique commun décliné selon les besoins spécifiques.
Dans le médico-social, TITANLINK, qui équipe déjà des milliers d’EHPAD, a été adapté pour les Résidences Autonomie, en intégrant les fonctions de gestion locative et de signature électronique.
Au domicile, nous proposons DOMILINK, qui couvre les HAD, SSIAD, PFR et bientôt les Services Autonomie à domicile (SAD), issus de la réforme de 2023. Dans la perspective de ce marché de près de 10 000 établissements en France, nous avons anticipé en lançant une nouvelle solution, dont la première version sera déployée dès 2026.
Nous équipons également des Centres de ressources territoriaux (CRT) avec une solution verticale spécifique.

DSIH : Vos acquisitions récentes renforcent encore votre portefeuille. Pouvez-vous nous en dire plus ?

G. de R. : Bien sûr. Nous avons acquis en juillet 2025 les solutions ResUrgences et la suite logicielle DIS, qui nous ont apporté 300 établissements clients, dont 70 hôpitaux et 8 CHU, ainsi que 30 collaborateurs. Nos expertises ont ainsi été élargies aux urgences, à la gestion administrative du patient, à la facturation, à la gestion économique et financière, et même aux RH hospitalières.
Ces acquisitions nous apportent à la fois des clients, des compétences RH et de nouvelles briques logicielles stratégiques, concernant notamment la pharmacie hospitalière, pour laquelle nous travaillons à une solution dédiée aux établissements de plus petite taille.

DSIH : La formation représente un facteur clé pour le développement des compétences. Comment accompagnez-vous vos utilisateurs ?

Grégoire de Rotalier : Nous avons lancé e-Campus Axigate Link, une plateforme d’e-learning intégrée à nos logiciels. L’idée est double : il s’agit à la fois de favoriser la formation continue sur les évolutions fonctionnelles et de faciliter le rapid learning, essentiel face au turnover et à la pénurie de soignants.
Nous proposons aussi un programme de certification, dont celle d’aide-soignant avancé, pour valoriser les compétences des utilisateurs.
Enfin, dans les grands établissements, les besoins sont considérables. Un CHU doit en effet former régulièrement plusieurs centaines, voire plus d’un millier d’internes en quelques semaines. Avec e-Campus, cette montée en compétence, directement intégrée dans les outils du quotidien, devient possible.

DSIH : Quelle stratégie adoptez-vous à l’international ?

G. de R. : Equasens est déjà présent dans sept pays européens, et nos solutions, comme TitanLink, sont conçues en mode multilingue. Mais, au-delà du plurilinguisme, il est essentiel de s’ajuster au contexte national. En Belgique, nous avons ainsi adapté nos logiciels à la réglementation des soins palliatifs, conformément aux exigences locales. Et au Royaume-Uni, nous avons conçu un care plan spécifique pour répondre aux normes du NHS.
Notre philosophie consiste à couvrir notre cœur de métier (les dossiers patients) et, pour le reste, à adapter nos produits ou à interopérer avec des solutions locales via des API. C’est ce qui nous permettra d’adresser de nouveaux marchés, comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, sans recréer nos logiciels.

DSIH : Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?

G. de R. : Notre vision est très claire. Nous souhaitons rester un acteur de référence européenen e-santé et, pour y parvenir, le développement d’une IA souveraine est indispensable, de même que l’enrichissement de nos offres logicielles modulaires. Ce à quoi s’ajoutent la consolidation de notre présence internationale et une croissance externe ciblée de deux à quatre acquisitions par an.
Depuis la création de la division en 2007, nous sommes passés de 10 collaborateurs à 267 grâce à des acquisitions et à une forte capacité d’intégration. Notre management participatif et respectueux des parcours est un atout majeur pour attirer les talents et les fidéliser.
Notre fil conducteur reste inchangé : apporter de la simplicité dans des environnements complexes, sans être simplistes.

 

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