Les systèmes d’aide à la décision clinique, future brique essentielle des SIH

04 nov. 2024 - 15:13,

Communiqué

- Axilios
Les systèmes d’aide à la décision clinique contribuent à réduire les erreurs médicales, à optimiser les traitements et à améliorer la qualité des soins. Leur intégration profonde dans les SIH ouvre de nouvelles perspectives et vont en faire des éléments essentiels des systèmes d’information, estime Frédéric Gonda, Managing Director d’Axilios CDS, distributeur, entre autres, de la solution UpToDate® éditée par Wolters Kluwer.
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DSIH : Qu’apportent les systèmes d’aide à la décision clinique aux professionnels de santé ?

Il s’agit d’une ressource fondée sur les données probantes. Nos équipes de rédacteurs ainsi que plus de 7500 experts internationaux rassemble les données de la littérature médicale la plus récente et en fait une source fiable pour fournir des recommandations aux médecins lors de l’évaluation d’un patient, d’un diagnostic d’une pathologie, du choix d’un traitement ou de la gestion d’un plan de soins.

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Même si cela semble inavouable, les demandes rapides dans des outils de recherches non-validés ou des sites d’IA sont fréquentes, malgré les risques. Avec UpToDate, la réponse est fiable, robuste et validée rapidement – une session sur l’appli mobile dure 67 secondes en moyenne – et le professionnel peut valider sa décision ou la modifier, ce qui arrive dans un cas sur trois. C'est une aide, et non un système de prise de décision. Un SADM renforce la décision et améliore la qualité : UpToDate est utilisé par deux millions de praticiens et 44 000 hôpitaux dans le monde et en France (CH, GHTs et CHU). Son usage entraîne une diminution de la morbidité et mortalité. Cela réduit aussi la variabilité des soins, c'est-à-dire que les mêmes guidelines seront présentes dans tous les hôpitaux d’un GHT, par exemple.

DSIH : Comment les SADM s’interfacent-ils avec le SI ?

Tous les SADM ne fonctionnent pas de la même façon. Un SADM classique, par exemple, peut analyser une prescription et alerter sur des interactions médicales. Ce n’est pas la logique d’Up-ToDate, qui est d’aller chercher l’information. Il interagit entre le DPI et les données de l'hôpital (base de médicaments, entrepôt de données…). Plus il interagit avec de la donnée, plus l'intégration est complexe. 

Une intégration simple est la présence d’une base de données liée au SI, consultable d’un clic. Avec une intégration plus poussée, il peut utiliser les informations du DPI pour affiner la recherche. En alliant les données de l’hôpital et la base de données UpToDate, on crée un cercle vertueux qui améliore les soins du patient et augmente les indicateurs de satisfaction du DPI.

DSIH : L’intégration se fait-elle facilement ?

L'intégration simple se fait très facilement : la présence d’une simple barre de recherche améliore déjà l'utilisation du DPI. Les intégrations complexes, avec la mise en place de recherches contextuelles grâce au langage HL7 et de la nomenclature Snomed, se font déjà avec des grands éditeurs : Epic Systems, InterSystems, etc. Il est important que les DSI incitent leurs éditeurs de DPI à s’engager car intégrer un SADM avec un DPI amène un gain réel à l'hôpital en termes d’analyse et d'utilisation des données.

DSIH : Comment voyez-vous le futur des SADM ?

Ils vont devenir une brique essentielle du SI. Actuellement, les SI récoltent des données sur les patients et les mettent dans un entrepôt, où elles sont sous-utilisées. Or, toute la donnée présente dans le DPI peut être traitée par des SADM pour améliorer le diagnostic. Le gain est tel du point de vue de la qualité des soins, mais aussi in fine d’un point de vue économique, que je pense que ces outils vont être quasiment obligatoires pour les hôpitaux.

Le témoignage du Dr Christophe Boisson, anesthésiste au CHU de Nîmes et médecin référent SI.

« Nous avons adopté UpToDate dès 2009, car l’intérêt d’avoir une base de connaissances mise à jour en permanence était déjà une évidence pour le corps médical. Alors que volume des informations médicales disponibles augmente de 4% par an, avec plus de 1,8 million de publications/an, il faut donc des outils pour les résumer, car un professionnel ne peut pas tout savoir, même sur son sujet d’expertise. Dès l’origine, les usages ont été variés : fiabiliser la décision, l’auto-apprentissage, optimiser les prescriptions... Parmi nos utilisateurs les plus réguliers, on trouve nos pharmaciens, infectiologues, internistes, anesthésistes et réanimateurs donc, des gens qui prescrivent ou qui contrôlent les prescriptions. Mais nos statistiques d’usage continuent de progresser chez l’ensemble des professionnels. UpToDate est aussi particulièrement apprécié pour les jeunes médecins en internat, et ceux en mobilité, car plusieurs établissements de la région – dont le CHU de Montpellier – sont aussi abonnés, ce qui est une chance. »

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