Développer la recherche en mobilisant des données de médecine de ville : annonce des 8 lauréats de l’appel à projets P4DP

12 juin 2024 - 15:23,

Communiqué

- Health Data Hub
Le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE), le Collège de la Médecine Générale (CMG) et le Health Data Hub (HDH) ont dévoilé le 11 juin dernier les 8 lauréats de l’appel à projets P4DP.

Le projet “Platform For Data In Primary Care” ou P4DP est un projet ambitieux créé dans le cadre du plan d'investissements d'avenir France 2030 qui réunit les acteurs clés français du numérique et de la recherche en soins primaires, afin de créer le premier entrepôt de données de santé de médecine générale à l’échelle nationale. Trop peu exploitées en France, les données de médecine de ville constituent des outils stratégiques pour améliorer la performance de notre système de soins grâce à la mobilisation de la communauté médicale.

C’est dans ce contexte que le Health Data Hub (HDH), le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et le Collège de la médecine générale (CMG) ont lancé le premier appel à projets en la matière en France. Les projets lauréats permettront de démontrer l’intérêt et les bénéfices pour les patients de l’utilisation des données de l’entrepôt P4DP, en particulier lorsqu’elles sont croisées avec les données de l’Assurance Maladie. 

8 projets lauréats réunissant des équipes de soins et de recherche issues de structures publiques et privées, ambulatoires et hospitalières sur l’ensemble du territoire

L’appel à projets a soulevé un bel engouement : à l’issue de la clôture de l’AAP, 45 dossiers de candidatures ont été analysés par un jury composé de 12 membres aux profils variés (médecine générale, données de santé, recherche et en économie de la santé). 

Huit projets lauréats ont été retenus :

  • Le projet CASCADEUSE (Département de Médecine Générale de l’Université de Nantes, Département de Santé Publique de l’Université de Bordeaux  et Université de Toronto) vise à étudier la cascade de prescriptions d'un diurétique de l'anse pour traiter la survenue d'oedèmes des membres inférieurs causés par un inhibiteur calcique dihydropyridine (ICDH).

  • Le projet INDIGO (CIC Inserm 1414 – équipe recherche en soins primaires de Rennes et PELyon) vise à comparer les résultats cliniques et la consommation de soins ainsi que les coûts associés dans une cohorte de patients avec un diagnostic précoce de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) par rapport à une cohorte de patients avec un diagnostic tardif de BPCO.

  • Le projet EPICE (AP-HP et Département de médecine générale de l’Université Paris Cité) ambitionne de décrire la prescription des IPDE5, en lien avec la prévalence de la dysfonction érectile et l’évolution des comorbidités associées.

  • Le projet ObsAntico (CNRS et le CHU Grenobles Alpes) a pour objectif d’obtenir une vision exhaustive des conséquences hémorragiques et des récidives thrombotiques lors de l’exposition d’un patient aux anticoagulants.

  • Le projet PathoCarto (Ipso Santé) ambitionne de confronter les algorithmes de détection des pathologies développés par la CNAM avec les diagnostics de pathologies établis par les médecins généralistes.

  • Le projet TARIR (INSERM, Département de médecine générale Université Lyon 1, Centre Léon Bérard et Hospices Civils de Lyon) vise à étudier l’impact des tensions d’approvisionnement en antibiotiques sur la prise en charge ambulatoire des infections respiratoires aiguës.

  • Le projet STIP (Institut Pierre Louis d'Epidémiologie et de Santé Publique (iPLesp), Département de médecine générale Université Paris Cité, Sentinelles, Inserm, Santé Sorbonne Université, Santé Publique France, CNR, Antibioclic) vise à améliorer la surveillance des infections bactériennes sexuellement transmissibles et à mieux décrire l’observance des patients et les pratiques des médecins généralistes. 

  • Le projet TELECONSO (Départements de Médecine Générale des Universités Paris-Est Créteil et Limoges, INSERM unités CepiA et VieSanté) vise à comparer les potentielles différences de prescriptions entre une téléconsultation ou une consultation en cabinet de médecine générale.

Partenaire du projet, le HDH financera les lauréats à hauteur de 100 000 euros, et fournira un accompagnement technique et humain pour une durée de 24 mois, avec l’aide du CNGE et du CMG.

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