Identitovigilance : comment Wizcare répond aux impératifs réglementaires tout en fluidifiant les parcours de soins

DSIH : Qu’apporte Wizcare dans la digitalisation des parcours de soins ? 

Nizar Bakir : La promesse première de Wizcare est d’améliorer la confiance numé­rique, en garantissant tant l’authentification et la traçabilité des utilisateurs ou des documents que la certification des signatures et des échanges. C’est une expertise fonda­mentale au sein du groupe Tessi que nous déployons dans de nombreux secteurs. Avec Wizcare, nous appliquons cette expertise au monde de la santé qui a ses propres régle­mentations et référentiels et pour lequel nous devons fournir des solutions adaptées et conformes. 

Wizcare est une boîte à outils couvrant l’ensemble du parcours du patient : préad­mission, échanges de documents médicaux, e-consentement, etc. Le premier de ces outils permet la collecte et la vérification des informations. Interopéré avec le SI de l’éta­blissement, il garantit la conformité et la cohérence des pièces avec ce qui est saisi dans le dossier. Le second est notre outil de vérification d’identité et de signature élec­tronique – initialement destiné au consente­ment à l’acte médical, mais le besoin de signature est bien plus large, notamment pour les prestations hôtelières – qui répond aux exigences de la réglementation euro­péenne eIDAS. Enfin, notre outil de suivi à domicile facilite la préparation de l’arrivée à l’hôpital, la sortie d’hospitalisation, etc. 

Comment vous adaptez-vous à la diversité des parcours de soins ? 

Wizcare est conçu pour être le plus paramé­trable et interopérable possible. Avec plus de 3 300 établissements de santé en France, il est impossible d’anticiper tous les parcours existants ! C’est pourquoi, même si beaucoup de parcours de soins se ressemblent, Wizcare permet de les adapter quasiment à chaque patient. Les processus en cours ont été développés par les établissements, les pro­fessionnels de santé et les DSI, dont c’est le métier : nous devons être humbles et nous positionner en fonction des besoins et des processus appliqués. 

L’idée est donc d’améliorer l’identitovigilance tout en fluidifiant les parcours ? 

Oui et, ce faisant, Wizcare allège la charge mentale du bureau des admissions grâce aux relances automatisées et à la validation plus rapide des documents. Grâce à notre outil Sweepin qui les guide dans le bâtiment au fil de leurs rendez-vous, certains patients n’ont même plus besoin de passer par le service des admissions. Wizcare réduit aussi la quan­tité de papier. On voit encore des établisse­ments qui impriment les documents reçus par Internet. Outre le manque de fluidité in­duit par cette pratique, il faut rappeler que la valeur probante d’un document signé en ligne disparaît s’il est imprimé. Pour que les certificats conservent leur portée juridique, le flux doit rester électronique jusqu’au bout. 

Il y a donc plusieurs éléments de réglementation en jeu. Le consente­ment des patients, un élément important de la certification HAS, en fait-il partie ? 

Wizcare intègre JeConsens, solution de recueil électronique du consentement patient. Ce n’est pas simplement un outil de signature : il est relié à un dispositif de collecte d’informations pour que le patient puisse donner son consentement directement depuis son parcours de préadmission. Et, pour que le consentement soit éclairé, “JeConsens” peut intégrer n’importe quel type de document (fichiers PDF, vidéos, liens Internet, images…) et comporte des ques­tionnaires, entièrement personnalisables, qui permettent de s’assurer que le patient a bien compris ce qu’il signe. Pour éviter une signa­ture trop rapide, un délai de réflexion peut aussi être mis en place : il est obligatoirement de 15 jours, avant une opération de chirurgie esthétique, par exemple.

Wizcare permet ainsi de se conformer aux règlements et référentiels nationaux et inter­nationaux, du RGPD au Code de la santé publique, en passant par les recommanda­tions de la HAS ou de la Cnil. Les établisse­ments peuvent avancer rapidement sur ces sujets réglementaires, dans la mesure où connaître la réglementation, suivre ses évo­lutions et l’appliquer font partie de notre cœur de métier.

Pourquoi avoir souhaité vous associer à la parution du nouveau baromètre E-Santé publiée par DSIH ?

Les DSI des établissements hospitaliers – et plus largement des établissements de santé en général – sont au cœur des projets de transformation digitale qui touche le secteur de la Santé. Ils doivent être en mesure d’en saisir pleinement les opportunités, tout en sachant faire face à de nouveaux risques, tels que la menace cyber, la fraude à l’identité patient ou encore la fuite de données. Leur action et les choix qu’ils opèrent sont donc centraux et impactent de nombreux sous-ensembles qui contribuent à la vie d’un établissement, au premier rang desquels figurent la relation avec les patients et le soutien à l’activité des soignants. En tant que fournisseur de solutions pour la E-Santé, il nous est donc apparu capital de soutenir la mise en place d’un outil (qui n’existe pas à ce jour), permettant de prendre régulièrement le pouls de cette profession et d’en mesurer les principaux points de confiance, zones d’inquiétude et priorités d’investissement. Une évidence par ailleurs d’autant plus forte, que nous défendons au cœur de nos solutions le « Human Interactive First », ou comment la technologie doit avant tout servir à remettre l’humain au centre des processus et de la valeur ajoutée produite. Le quotidien des DSI en Santé dans ce contexte mérite donc toute notre attention si on veut continuer à bien les accompagner.

Selon vous, quels sont leurs principaux enjeux et ceux de leurs établissements ?

Dans un contexte où les inégalités territoriales d’accès aux soins continuent de se creuser (30% de la population française vivant dans un désert médical), nous voyons 3 grands enjeux : tout d’abord, désiloter les systèmes d’informations et apporter de l’interopérabilité entre les applications pour favoriser l’accès aux données. Ensuite, lutter contre la cybercriminalité et les nouveaux risques de fraude inhérents au développement de la E-Santé. Enfin, automatiser les processus et les parcours, afin d’optimiser le temps administratif et médical des personnels de santé au sein des établissements.

Vous serez présent à SantExpo à nouveau cette année. Quelles bonnes raisons auront les DSI d’établissement de venir vous y retrouver ?

En effet, on ne peut qu’honorer cette année encore ce rendez-vous annuel de la profession ! Plusieurs bonnes raisons de venir nous visiter. Tout d’abord, découvrir ou redécouvrir l’ensemble des applications de la plateforme Wizcare. Notre stand affichera cette année des pôles dédiés de démonstration par grandes thématiques pour cela : Digitalisation des parcours patient, Sécurité et archivage des données, Signature et échanges électroniques, Géo-guidage au sein de l’établissement. Nous animerons également une conférence au sein de l’Agora Numérique de SantExpo sur le thème : comment certifier l’identité des utilisateurs en Santé, ainsi que l’authenticité des documents échangés. Enfin, autre actualité majeure cette année : Associé à CGI et Eliott, Tessi fait partie du groupement retenu par l’UGAP afin de fournir des prestations d’assistance à la dématérialisation et à l’archivage électronique pour ses clients. Les secteurs hospitaliers et du médico-social figurent parmi les premiers concernés par ce type de projets au sein de la clientèle UGAP. Nous serons donc aussi présents sur SantExpo dans cet objectif.

En savoir plus https://www.wizcare.care

Rendez-vous donc porte de Versailles sur le stand K10, les 21, 22 et 23 mai prochains.