Comment libérer le potentiel des données de santé, d’après l’Institut Montaigne
05 mars 2024 - 09:55,
Actualité
- DSIH, Damien DuboisFace aux possibilités offertes par l’utilisation secondaire des données de santé dans l’amélioration de la santé de tous, l’Institut Montaigne vient de diffuser une publication qui s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie nationale de l’usage des données de santé.
Cinq propositions pour stimuler l’utilisation secondaire des données de santé
La note détaille cinq propositions destinées à favoriser le potentiel des données de santé et à accélérer leur utilisation secondaire :
- Mettre en place des règles de standardisation des bases de données afin d’assurer leur interopérabilité ;
- Développer un réseau d’entrepôts de données de santé dédié à la médecine de ville ;
- Intégrer au sein des établissements de santé des data Pôles chargés de définir une stratégie des données de santé ;
- Faire émerger un modèle économique de la donnée grâce à des contrats et tarifications types permettant de favoriser le partage des données de santé et de rémunérer les producteurs des bases ;
- Créer une culture de la donnée chez les professionnels et les citoyens grâce à des campagnes de sensibilisation et la création d’un registre national d’opposition.
Quatre défis à relever pour rattraper le retard français
Selon l’Institut Montaigne, malgré les nombreuses initiatives étatiques, la France a accumulé un retard qu’il convient de combler. La note a ainsi identifié quatre défis d’ordre technique, économique, juridique et citoyen à relever pour rendre effective l’utilisation secondaire des données de santé.
Les cinq propositions opérationnelles visent à réunir les conditions nécessaires au déploiement du plein potentiel des données de santé : interopérabilité entre les bases de données, constitution de bases de données dédiées à la médecine de ville, création de data Pôles chargés de définir une stratégie des données au sein des établissements de santé et surtout un cadre économique visant à inciter les producteurs au partage des données. La note insiste enfin sur la nécessaire appropriation de la culture des données de santé par les professionnels comme les citoyens afin de mieux les sensibiliser à leurs usages.