Publicité en cours de chargement...
L’intelligence artificielle pour détecter les polypes colorectaux
Pour l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille, l’intégration dans la pratique de technologies de pointe en gastroentérologie est l’un des facteurs clés de l’optimisation de la prévention du cancer colorectal. L’équipe de gastroentérologues utilise plusieurs dispositifs innovants utilisant notamment l’intelligence artificielle (IA).
Augmenter la précision des coloscopies
Le G-Eye® est un endoscope de dernière génération pour le traitement endoscopique du tractus gastro-intestinal. Concrètement, il déplie les haustrations coliques à l’aide d’un ballon distal intégré. Son insufflation au retrait de l’endoscope permet de mieux centrer l’image et de mieux déplisser la paroi. Un autre système d’aide à la détection en temps réel des polypes du côlon et du rectum est utilisé à l’IPC depuis 2020. Grâce à l’IA, le Genius™ Medtronic signale automatiquement en temps réel les lésions telles que les polypes et les adénomes colorectaux au gastroentérologue. Selon l’IPC, l’assistant virtuel augmente la précision de la détection des lésions avec une sensibilité du système qui avoisine les 100 %.
Le couplage des deux solutions permet d’analyser le flux vidéo pour reconnaître le type de polype. L’IA se base sur sa forme, sa couleur, sa vascularisation et projette en temps réel une fenêtre active pendant les procédures de coloscopie. Les anomalies sont signalées par l’affichage d’une case verte dans la zone à considérer sur laquelle le médecin peut se concentrer. L’assistant virtuel aide ainsi à la détection d’anomalies qui, sans lui, pourraient passer inaperçues. Grâce aux informations délivrées, le gastroentérologue peut placer des marqueurs et prélever un échantillon de tissu ou procéder à l’ablation totale de la zone.
L’importance des actions de prévention et de dépistage
L’IPC a réalisé une vidéo intitulée « L’intelligence artificielle en action pour des examens plus efficaces » qui insiste sur la nécessité de la prévention et du dépistage pour réduire les risques de cancer ou anticiper le diagnostic. « L’équipe de gastroentérologues de l’IPC intervient à chaque étape de la prise en charge du cancer colorectal et notamment lors de la phase précoce. En cas de test positif, un des gastroentérologues spécialisés recevra le patient en consultation dans un délai maximal de sept jours. Dans les dix jours suivants, une coloscopie sera organisée au bloc d’endoscopie digestive avec au préalable une consultation d’anesthésie, parfois possible le jour même de la consultation de gastroentérologie si le patient habite loin », précise le Dr Jean-Philippe Ratone, gastroentérologue.
Le dépistage de masse est organisé pour les personnes asymptomatiques de 50 à 74 ans afin de diagnostiquer le cancer à un stade précoce, voire précancéreux. En cas de symptômes digestifs ou d’antécédents familiaux, une coloscopie peut être proposée par le gastroentérologue en première intention. Quand la lésion ne peut être retirée par endoscopie, une biopsie sera réalisée avant que les équipes de chirurgie colorectale et d’oncologie digestive n’échangent leurs points de vue sur la prise en charge du patient, qui, rapide et personnalisée, augmentera ses chances de guérison et évitera le retard diagnostique et thérapeutique.
À lire aussi : Informatique biomédicale : comment former les nouveaux utilisateurs ?
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

FHIR : la norme qui libère la donnée de santé et ouvre de nouvelles voies
06 oct. 2025 - 21:41,
Actualité
- DSIHPour fluidifier les parcours, offrir une vision exhaustive des données patients, connecter la ville et l’hôpital, et permettre aux nouvelles générations d’algorithmes de révéler tout leur potentiel, l’interopérabilité devient essentielle. Autour d’un dîner-conférence organisé par Infor, experts amér...

L'École des hautes études en santé publique (EHESP) propose une nouvelle formation continue courte et inédite
06 oct. 2025 - 10:50,
Communiqué
- EHESPDans un contexte d’accélération de la transformation numérique du système de santé, l’École des hautes études en santé publique (EHESP) propose une nouvelle formation continue courte et inédite à destination des équipes dirigeantes d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux.

Le Data Act : une nouvelle ère pour la gouvernance des données de santé
30 sept. 2025 - 07:15,
Tribune
-Le 12 septembre 2025 a marqué une étape décisive dans la stratégie européenne de la donnée avec l’entrée en application du Data Act (Règlement UE 2023/2854). Ce texte, pilier du marché unique de la donnée, vise à encadrer l’accès, le partage et la portabilité des données générées par les produits ...
On trouve tout à la Samaritaine – y compris des caméras, mais pas encore un EBM
29 sept. 2025 - 10:43,
Tribune
-Alors OK, elle est hyperfacile, mais impossible de résister, d’autant que j’ai dû aller chercher quelques vieilles publicités de l’époque (ma préférée ici 1), quelle époque épique tout de même !