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Une cartographie des acteurs numériques français en santé mentale
Le collectif MentalTech a été créé en mars 2022 par sept acteurs français de l’e-santé mentale afin de répondre à l’urgence de déployer des solutions numériques éthiques pour la prévention et la prise en charge de la santé psychique. Selon eux, une personne sur cinq en France sera touchée par une pathologie mentale au cours de son existence. Par ailleurs, l’innovation en santé mentale permettrait de mieux adresser le phénomène et ses conséquences. Face à ce double constat, le collectif, en partenariat avec l’institut Sapiens, think tank centré sur le numérique, a établi une cartographie pour distinguer les solutions numériques françaises aussi robustes qu’utiles et préciser les contours d’un écosystème certes naissant, mais dynamique.
Une vision transversale du parcours de soins
Le collectif a adopté une vision dynamique et transversale du parcours de soins pour pointer la pertinence des solutions retenues. Il a voulu mettre en avant l’intensité de la présence des entreprises de l’écosystème sur un segment donné. Une soixantaine d’entreprises françaises ont été retenues dans une première mouture, qui sera actualisée régulièrement afin de rendre compte des évolutions de l’écosystème. Trois principaux critères ont été établis :
- L’activité. Les entreprises doivent relever du champ de la santé mentale à titre principal ;
- La maturité. Sauf exception, les entreprises de moins de six mois d’existence ont été ignorées ;
- La nationalité. Les entreprises doivent être créées et opérer en France.
Elles ont ensuite été classées en fonction de leur position sur le parcours de soins et réparties sur trois segments :
- La prévention, afin de prévenir l’apparition comme les rechutes des pathologies ;
- Le soin, incluant, en amont du traitement, le diagnostic et la détection précoce des pathologies ;
- L’accompagnement et le soutien, pour aider et soulager les patients, les aidants et les professionnels de santé dans l’accompagnement des pathologies et la gestion de l’invalidité qui en découle.
Par ailleurs ont été dissociées les solutions ayant une finalité directe de santé mentale – avec un principe actif – et celles qui permettent de faciliter l’accès aux soins, appelées adjuvants. Cette réunion de solutions numériques existantes devrait montrer les complémentarités dans une logique d’accompagnement complet tout au long du parcours de soins.
Consolider un écosystème dynamique
Le collectif MentalTech et l’institut Sapiens ont extrait cinq principaux enseignements :
- L’écosystème français d’e-santé mentale est dense et varié. Les entreprises françaises sont présentes sur l’ensemble des segments considérés et couvrent l’intégralité du parcours de soins.
- L’écosystème français d’e-santé mentale est jeune. Les entreprises sélectionnées ont en moyenne entre quatre ans et huit mois d’existence.
- Les solutions d’e-santé mentale liées à la prévention ont connu un boom sans précédent. Un essor de l’écosystème qui illustre une transformation culturelle et systémique favorable à la prévention, dont la santé mentale est le précurseur. Le segment le plus fourni dans cette catégorie est celui des start-up au service de la santé mentale des salariés.
- Les solutions d’e-santé mentale liées à la guérison sont les plus susceptibles de subir la concurrence extérieure. La conception et la validation scientifique des thérapies digitales (DTx) rendent leur mise sur le marché plus lente, et les solutions françaises étant moins nombreuses, la concurrence de solutions étrangères est davantage à même de se manifester.
- Les solutions liées au soutien sont peu digitalisées. Parvenir à définir un business model pérenne et pertinent sur cette verticale demeure un défi pour les acteurs de l’écosystème numérique en santé mentale. Cause ou conséquence, cette mission est encore largement dévolue aux associations et aux aidants, ce qui explique le peu de solutions représentées sur le segment.
L’analyse menée démontre, selon le collectif, « le dynamisme de l’écosystème français en e-santé mentale, mais aussi sa jeunesse et le manque d’acteurs dits “généralistes” capables de consolider le secteur. Des éléments qui constituent autant d’axes de progression ».
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