Ségur du numérique : des délais seront-ils accordés aux hôpitaux et industriels ?

06 avril 2022 - 14:24,

Actualité

- DSIH
Le Snitem (Syndicat national de l'industrie des technologies médicales) a organisé le 6 avril un échange sur l’accélération du déploiement des solutions digitales en santé en France dans le cadre du plan Ségur et du plan d’investissement d’avenir (PIA4). Olivier Clatz, directeur du programme Séur numérique, a notamment fait le point sur les financements.

Organisé dans le cadre des « Matinales du numérique en santé », ce webinaire a permis à Olivier Clatz, directeur du programme Ségur Numérique, et David Sainati, directeur de projets et coordinateur interministériel de la stratégie d'accélération santé numérique, de faire le point sur les avancées et les mises en œuvre opérationnelles de ces deux plans d’ampleur. Avec son financement de 2 milliards d’euros, « le Ségur est le plus gros programme numérique que l’Etat ait jamais porté, tous secteurs confondu », a souligné David Clatz. David Sainati, de son côté, a rappelé que la Stratégie d’accélération Santé numérique s’intègre dans le Plan innovation santé 2030, au budget de 7,5 milliards d’euros, qui vise à faire de la France la première industrie de santé européenne.

Interrogé sur les délais contraints accordés aux acteurs du secteur pour prétendre à des financements dans le cadre du Ségur du numérique, Olivier Clatz a observé que ses équipes sont « très sollicitées » à ce sujet.

Concernant le programme SUN-ES de financement forfaitaire à l’atteinte de cibles d’usages, il a rappelé que le calendrier s’étale sur deux ans, avec des fenêtres de financement ouvertes tous les six mois. « Je suis à peu près sûr que nous ne changerons pas les dates », a-t-il dit, dans la mesure où « quelqu’un qui rate une fenêtre se retrouvera sur la fenêtre suivante ». Chaque fenêtre s’est vue allouer un montant, mais ceux-ci pourront être rééquilibrés s’ils n’ont pas été parfaitement calibrés.

Pour les industriels, « le dispositif est plus serré, afin de les amener à faire évoluer leurs logiciels et à solliciter leurs clients pour vendre ces mises à jours », a poursuivi Olivier Clatz. « Nous avons des fenêtres strictes, et si vous les dépassez d’un jour vous n’êtes plus éligible », a-t-il dit. Néanmoins, de la souplesse est prévue. « Nous faisons un bilan dans un temps raisonnable avant » les échéances, a-t-il assuré. Ainsi, avant la date limite de référencement, « nous avons vu que certains industriels étaient un peu en retard » et il a été annoncé la semaine dernière qu’elle était décalée d’un mois. Un bilan similaire sera réalisé avant les prochaines dates butoirs. Dans ce contexte, « nous demandons aux industriels de nous partager les informations (de commandes et d’installations) et si nous voyons que nous passons à côté d’une grosse partie du marché, nous prendrons les décisions en conséquence », a résumé le directeur du programme. « Rendez-vous sur la fin de la vague », a-t-il conclu.

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