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La sous-traitance et le financement des entreprises dans le panorama 2021 des DM
Le 14 février, le Snitem a présenté son étude qui porte sur les années 2020 et 2021. Avec la crise du Covid-19, malgré la dynamique du secteur du diagnostic in vitro et de l’export, la filière des dispositifs médicaux (DM) accuse globalement un chiffre d’affaires en repli : baisse d’activité liée aux déprogrammations hospitalières, sursollicitations avec ruptures d’approvisionnement et difficultés de trésorerie. D’autres éléments extérieurs perturbent le marché : le nouveau règlement européen, des difficultés d’accès au marché français, des tensions sur les ressources humaines.
Pour Dominique Carlac’h, présidente de D&Consultants, qui a réalisé l’enquête, « cette troisième édition est particulièrement intéressante car elle mesure l’impact de la crise sanitaire mondiale sur l’activité et la dynamique du secteur des dispositifs médicaux. L’ajout des parties Sous-traitance et Financement permet de compléter les précédentes études et d’appréhender toutes les facettes de cette filière ».
Une tendance à la spécialisation dans le DM e-Santé
En 2020 et 2021, les usages du numérique se sont accélérés. Près de 42 % des entreprises développent actuellement un DM connecté ou une solution digitale, et 25 % d’entre elles sont déjà en mesure d’en proposer. Près d’un tiers des nouveaux entrants sur le marché en 2021 sont des start-up spécialisées dans le DM e-Santé. Pour le Snitem, cette tendance va se poursuivre et doit être intégrée aux évaluations des étapes du parcours réglementaire.
Parmi les 1 440 entreprises recensées dans la filière, dont 90 % de PME, 91 % consacrent leur activité au DM. La filière a généré 30,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 10 milliards à l’export. Elle concentre près de 88 000 emplois directs. Il est à noter que 63 % des entreprises ont une activité de R&D.
La préférence aux sous-traitants implantés en France
Le Snitem a recensé 650 entreprises sous-traitantes actives partiellement ou exclusivement sur le secteur du DM pour un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros, dont 25 % réalisés dans le médical, avec 15 000 salariés directement affectés à ce secteur. Trois cœurs de métier sont particulièrement représentés dans la sous-traitance : la mécanique, la plasturgie et l’électronique.
Durant la crise, l’importance de garder des réseaux de sous-traitants et de fournisseurs de matières premières en France a été mise en exergue. La pénurie a engendré des augmentations de prix pouvant dépasser les 50 %, notamment pour le plastique, les composants électroniques, les semi-conducteurs, l’acier et certains textiles.
D’ailleurs, 7 entreprises de DM environ sur 10 favorisent les sous-traitants localisés en France, tandis que 24 % d’entre elles font appel à des sous-traitants européens. Seuls 8 % des marchés de la sous-traitance sont confiés à l’international, principalement aux USA et au Japon.
Augmentation des levées de fonds
Depuis 2018, les montants moyens levés annuellement par le capital-innovation ont fortement augmenté, avec une progression du nombre d’opérations. En 2021, si le nombre d’opérations a diminué, le montant moyen est resté identique. Les levées de fonds permettent à ces entreprises de réagir aux démarches imposées par la nouvelle réglementation et à la hausse du prix des matières premières.
30 entreprises du DM sont cotées en Bourse en France, dont 28 PME. Pour le Snitem, la cotation permet d’obtenir des levées de fonds importantes. En quatre ans, près de 1,4 milliard d’euros a ainsi été levé auprès des marchés boursiers.
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