Les PEPR au cœur de la stratégie d’accélération « Santé numérique »

26 oct. 2021 - 11:15,

Actualité

- DSIH
Mi-octobre, la stratégie d’accélération « Santé numérique » a été officiellement lancée à l’occasion du premier anniversaire de G_Nius. Elle comprend notamment 60 millions d’euros d’investissement dans des programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) dirigés conjointement par l’Inria et l’Inserm.

Le lundi 18 octobre, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, et Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement, ont officiellement lancé la stratégie d’accélération « Santé numérique ».

Vers une médecine 5P

La digitalisation est considérée comme une opportunité de dynamiser la médecine 5P (personnalisée, préventive, prédictive, participative et basée sur les preuves), au bénéfice du citoyen, du patient et du système de santé, avec comme appui l’Internet des objets, les plateformes de services, l’intelligence artificielle (IA), les dispositifs médicaux numériques, les jumeaux numériques, les essais simulés et la robotique.

Le plan Innovation Santé 2030 a été dévoilé le 29 juin dernier par le président de la République lors du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) avec une enveloppe de plus de 7,5 milliards d’euros. La stratégie d’accélération « Santé numérique » est, quant à elle, dotée de 650 millions d’euros, pour le développement, la validation et l’expérimentation des outils numériques de la médecine 5P. Cette enveloppe provient notamment du programme d’investissements d’avenir.

La ligne de vie du projet

L’ambition affichée est de faire de la France l’une des premières nations innovantes en santé d’Europe. Les différents axes de la stratégie suivent la ligne de vie d’un projet en santé numérique, depuis l’acquisition des compétences par la formation jusqu’au déploiement de solutions concrètes à grande échelle.

Ainsi, 210 000 étudiants, répartis dans 24 filières de formation et 36 universités, seront formés à la santé numérique d’ici à 2025. 81 millions d’euros sont consacrés à la formation de l’ensemble des acteurs de la filière santé numérique. Chaque année, un appel à projets de 20 millions d’euros sera dédié à l’évaluation du bénéfice médical et/ou économique des dispositifs médicaux numériques ou à base d’intelligence artificielle. 30 lieux d’expérimentation seront créés d’ici à 2025 pour un budget de 63 millions d’euros, tandis que 95 millions d’euros seront investis pour soutenir l’excellence de la filière de l’imagerie en France. Enfin, les aides à l’innovation ciblées sur les nouveaux usages numériques en santé seront renforcées de 50 millions d’euros.

Programmes et équipements prioritaires de recherche

Dans cette stratégie, 60 millions d’euros, soit plus de 9 % du budget, sont alloués à des programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) sur la santé et le numérique, codirigés par l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Les deux organismes ont annoncé vendredi 22 octobre leur stratégie commune. « L’objectif est de faire de la France un leader de la santé numérique, ce qui ne peut se faire qu’au travers de collaborations », explique Bruno Sportisse, PDG de l’Inria.

Ce partenariat est déjà effectif au travers d’une équipe mixte, baptisée HeKA, réfléchissant à l’application du numérique aux données biologiques et médicales afin de trouver « le meilleur traitement, et le meilleur moment pour l’administrer à la meilleure personne », explique Sarah Zohar, responsable d’HeKA et directrice de recherche à l’Inserm. Cette recherche passe par le développement d’algorithmes dédiés. Les équipes travaillent par exemple sur le développement de jumeaux numériques pour anticiper la réaction à un traitement.

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