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Cybersécurité : pour Laurent Alexandre, le DSI est le « métier central dans l’hôpital de demain »
24 sept. 2021 - 17:34,
Actualité
- DSIHPendant une heure, il a d’abord présenté les défis auxquels doivent faire face de manière structurelle les DSI : leur salaire faible dans les établissements de santé ; les réticences des médecins à voir leur pouvoir être petit à petit transféré aux services informatiques – « Nous arrivons dans un monde où vos architectures informatiques sauront faire des choses que les médecins ne savent pas » ; le gros écarts dans un établissement entre les personnes qualifiées en cybersécurité et celles qui ne le font pas du tout ; mais aussi l’émiettement des établissements de santé. Pour le Dr Alexandre, face à l’oligopolisation du monde, les DSI vont devoir apprendre à gérer leurs relations avec les GAFAM. Et cela ne peut se faire qu’en mutualisant les efforts. « Il est irréaliste d’avoir une cellule de cybersécurité dans chaque GHT », a-t-il estimé. Pour lui, la solution passe par « la création de structures de cybersécurité à but lucratif », capables de lever des milliards d’euros de fonds et ainsi de lutter contre les géants mondiaux de l’informatique (Amazon, Google…) et les nouveaux acteurs de la santé (Doctolib, la start-up Alan…)
Même s’il est impossible de prédire les menaces auxquelles feront face les établissements de santé dans dix ans, le Dr Alexandre a tenu à leur donner quelques conseils pour se préparer aux nouveaux enjeux de cybersécurité. « Restez groupés », a-t-il insisté, rappelant le besoin de « partager l’expertise ». « Intéressez-vous à la neurologie et aux sciences cognitives », a-t-il aussi conseillé. En effet, alors que « dans la radiologie, les réseaux de neurones font déjà mieux que les radiologues », il estime que « les gens qui font l’IT sont les docteurs du futur ». Son troisième conseil, qui peut sembler paradoxal : « fuyez le big data ». En clair, les DSI doivent s’impliquer dans les secteurs de la cybersécurité où les humains sont les plus utiles : ceux qui nécessites de la souplesse, de la capacité d’adaptation. Le big data, avec des téraoctets de données à analyser, est d’ores et déjà le domaine de l’intelligence artificielle.