Le Leem présente dans un livre blanc sa vision de la révolution numérique menée actuellement par les entreprises du médicament et émet des recommandations pour permettre à tous d’en bénéficier
20 mai 2021 - 21:24,
Actualité
- DSIHAccompagner la transformation
Le Leem rappelle le rôle clé de l’e-santé dans l’organisation des soins durant la crise pour venir en appui des équipes soignantes : exploitation accrue des données de santé, utilisation des méthodes d’intelligence artificielle pour améliorer le diagnostic et les soins, télémédecine pour assurer le suivi des plus fragiles… Reste maintenant un chantier non négligeable : pérenniser ces modèles d’organisation des soins.
L’arrivée des technologies du numérique modifie la donne en termes réglementaires, techniques, économiques et organisationnels. Les entreprises du médicament doivent revoir la manière de concevoir et d’informer sur leurs produits. « L’état des lieux du numérique en santé démontre que la France dispose d’atouts considérables pour rattraper son retard, mais présente aussi des lacunes en comparaison d’autres pays. Poussée par un écosystème d’acteurs extrêmement riche et dynamique, la France est amenée à revoir sa stratégie pour créer un environnement plus propice au déploiement de l’e-santé », déclare le livre blanc dans son introduction.
Le Leem a ainsi mis en place une commission dédiée au renforcement du développement de la santé numérique sur le territoire, tout en accompagnant la transformation de ses adhérents. « Nous sommes en 2021, et le numérique constitue une composante essentielle de la modernisation et de l’efficience du système de santé, explique Martin Dubuc, PDG de Biogen France et président de la commission Numérique, données et nouvelles technologies du Leem. Le numérique en santé offre des perspectives prometteuses pour l’avenir des patients, à condition de fédérer l’ensemble des acteurs, publics et privés de l’e-santé autour des usagers et du système de santé. »
Les sept propositions du Leem
Le premier axe des propositions consiste à dessiner un cadre attractif pour augmenter les investissements des entreprises sur le territoire :
- 1. Adapter le cadre réglementaire pour favoriser l’adoption des solutions d’e-santé par les patients et les professionnels de santé et créer un environnement propice au déploiement de l’e-santé.
- 2. Développer des modalités d’évaluation des solutions numériques de santé en prenant en compte des données de « vie réelle » pour faciliter et accélérer l’accès au marché des innovations.
- 3. Prendre en compte les investissements réalisés par les entreprises, notamment dans le numérique, lors de la fixation des prix des médicaments.
Le deuxième axe vise une meilleure adoption des solutions au bénéfice des patients et de l’efficience des parcours de santé :
- 4. Accompagner et valoriser l’action des entreprises œuvrant dans le champ de l’e-santé pour accélérer le développement des innovations.
- 5. Définir un modèle pertinent en association avec le Health Data Hub pour favoriser l’exploitation et l’utilisation des données et faire de la France un leader de l’IA.
Le dernier axe promeut une filière d’excellence en santé numérique :
- 6. Encourager le développement d’une filière d’excellence en santé numérique, croisant les expertises des secteurs public et privé et les compétences des secteurs du numérique et de la santé.
- 7. Assurer l’accompagnement et la formation de tous les acteurs en lien avec la santé numérique pour qu’ils soient en mesure d’en appréhender les enjeux et opportunités.
L’ambition du Leem est de « renforcer l’engagement collectif de tous les acteurs, institutionnels, publics et privés, pour la transformation digitale du système de santé, au bénéfice des professionnels de santé et des patients » en se basant sur la stratégie « beyond the pill », la création d’incubateurs, mais aussi la transformation des métiers et des compétences.