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Tout savoir sur ESMS numérique, avec la directrice du programme
15 déc. 2020 - 09:21,
Actualité
- DSIHDSIH : Quel est le calendrier du programme ESMS numérique et quelles sont notamment ses prochaines étapes ?
Myriam Danyach-Deschamps : L’instruction vient tout juste d’être validée et va être publiée dans les tout prochains jours. Nous en sommes véritablement au « top départ » de la mise en œuvre concrète du programme. Le marché national Dossier usager informatisé (DUI), porté par la CNSA dans le cadre du programme ESMS numérique (action 21 du virage du numérique en santé), va également être publié. Les éditeurs pourront déposer leur candidature jusqu’en février 2021 pour s’y faire référencer. Les établissements pourront utiliser ce marché national, qui prend la forme d’un système d’acquisition dynamique (SAD), à partir du mois de mars 2021. Ils pourront également déposer un dossier de demande de financement sur l’outil « PAI numérique » mis en place par la CNSA en tout début d’année 2021. Le premier trimestre 2021 va donc être crucial !
DSIH : Comment les ESMS du secteur public, lorsqu’ils sont attachés à un groupe hospitalier, doivent-ils se préparer ? La question du regroupement les concerne-t-elle ?
Myriam Danyach-Deschamps : En réalité, ils doivent se préparer comme les autres, bien qu’ils bénéficient déjà de la dynamique de regroupement et de mutualisation des systèmes d’information. Ils ont donc, d’une certaine manière, un coup d’avance en termes de regroupement, même s’ils peuvent dès lors saisir l’occasion pour réfléchir à élargir le projet à d’autres ESMS que ceux qui sont inclus dans le GHT ou à s’insérer dans des projets portés par d’autres acteurs. Ensuite, comme pour les autres établissements de santé, l’enjeu est de s’interroger sur ce dont ils ont besoin, sur ce dont ils disposent déjà et sur la manière dont ils pourraient conduire un projet structuré.
DSIH : Le programme ESMS s’adresse aux… ESMS. En quoi les DSI d’hôpitaux sont-ils concernés ?
Myriam Danyach-Deschamps : Les DSI d’hôpitaux sont concernés par le programme ESMS numérique lorsque des ESMS sont placés sous leur responsabilité, comme c’est souvent le cas pour les Ehpad, mais aussi les SSIAD et les structures pour personnes en situation de handicap. Ils devront accompagner leurs équipes médico-sociales dans l’analyse de l’existant, dans celle des besoins, dans la structuration du projet et, plus largement, dans sa préparation et sa mise en œuvre. Ils sont évidemment concernés par la nécessité de bien articuler le DUI avec le dossier patient informatisé : ce sont deux outils qui doivent pouvoir dialoguer.
DSIH : Que faire si mes ESMS sont déjà équipés avec le DPI de mon GHT ?
Myriam Danyach-Deschamps : En tout premier lieu, il faut s’assurer que les besoins des équipes médico-sociales sont bien couverts par le DPI qu’ils utilisent. Un DUI comprend des briques fonctionnelles assez différentes de celles du DPI puisqu’il ne s’agit pas de prises en charge courtes mobilisant un plateau technique dont il faut centraliser les résultats, mais d’épisodes de vie qui peuvent être très longs – et parfois même d’une vie entière –, dans le champ du handicap, avec des intervenants très différents de ceux que l’on rencontre dans le champ hospitalier. La notion de projet personnalisé et la participation de la personne dans son élaboration diffèrent de la structuration classique d’un DPI. Les référentiels métiers sont également tout autres (Aggir, Pathos, nomenclatures Serafin-PH…). Dans tous les cas, les établissements hospitaliers qui utilisent leurs solutions pour les deux secteurs, sanitaire et médico-social, peuvent candidater, notamment pour la mise en conformité de leur solution aux exigences du virage du numérique en santé (intégration des contraintes techniques et de sécurité, du cadre d’interopérabilité – CI-SIS – ou encore des impératifs d’ergonomie), voire pour se doter d’une solution dédiée aux activités médico-sociales.
DSIH : Le programme prévoit de sélectionner des logiciels par un accord-cadre. Y a-t-il des éditeurs du secteur hospitalier qui pourraient être sélectionnés ?
Myriam Danyach-Deschamps : En termes juridiques, il s’agit d’un système d’acquisition dynamique et non d’un accord-cadre. Les éditeurs qui auront des solutions conformes au cahier des charges national pourront déposer une candidature et être sélectionnés. Le mécanisme du SAD permet notamment d’intégrer dans le temps de nouveaux éditeurs qui, au lancement du marché, n’auraient pas encore engagé la transformation de leurs solutions. Rien ne s’oppose donc à ce que des éditeurs de SIH soient sélectionnés, pourvu que leur offre soit conforme au cahier des charges national.
DSIH : Capacité d’éligibilité, acte de candidature, acquisition d’un DUI… Les ESMS ont-ils les ressources pour répondre aux impératifs du programme ? Comment les y aider ?
Myriam Danyach-Deschamps : Pendant la phase d’appel à projets (AAP) lancée par les ARS, les organismes gestionnaires pourront bénéficier de l’appui d’un chef de projet de leur ARS ou de leur Grades pour les accompagner dans la constitution de leurs dossiers. La CNSA a mis en place un outil « PAI numérique » dans lequel les organismes gestionnaires déposeront leurs demandes d’aide. Une équipe support sera mise en place pour répondre aux questions des organismes gestionnaires. Pendant la phase marché, puis la phase projet, le porteur de projet pourra recourir à une assistance à maîtrise d’ouvrage, en utilisant s’il le souhaite le Resah pour l’accompagner sur les volets stratégique et opérationnel. Les frais d’AMOA seront pris en compte dans le coût total du projet.
WELIOM, cabinet de conseil dédié au secteur de la santé, a développé une offre spécifique et modulaire adaptée à l’ensemble du cycle du programme ESMS numérique.
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