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La DGS encourage le développement de la télé-expertise pour les patients Covid-19

24 nov. 2020 - 10:30,

Actualité

- DSIH, Damien Dubois
Dans le cadre de la crise de la Covid-19, la DGS recommande aux établissements, comme au ARS, le recours à la télé-expertise dans cinq spécialités.

Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, les professionnels médicaux de ville, hospitaliers, publics comme privés, et en établissement sanitaire et médico-social prenant en charge les patients atteints de Covid-19 doivent pouvoir accéder rapidement à l’avis d’un médecin expert. L’organisation cible de « télé-expertise » est un dispositif de télésanté permettant le recours téléphonique à un avis expert dans chacune des spécialités pour les professionnels médicaux du territoire.

La Direction générale de la santé est partie du double constat de la nécessité d’obtenir des réponses rapides et de l’accroissement de la prise en charge par les professionnels de santé de ville. La télé-expertise est ainsi indispensable en amont pour éviter une hospitalisation non nécessaire et en aval pour fluidifier le suivi. La DGS recommande aux ARS et aux établissements de santé de s’organiser pour proposer des filières de télé-expertise.

Cinq champs d’expertise à développer dans le cadre du rebond épidémique 

Les ARS et les établissements de santé doivent ainsi proposer des offres de recours experts réparties sur le territoire concernant cinq spécialités :

  • Pneumologie : pour les indications d’oxygénothérapie à domicile et l’orientation des patients en lien avec une unité de soins critiques ou de pneumologie de référence ainsi que l’expertise pneumologique pour les établissements sans service de pneumologie ;
  • Maladies infectieuses et tropicales : pour les prescriptions d’antibiotiques chez les patients Covid et l’expertise pour les établissements sans service de maladies infectieuses et tropicales ;
  • Gériatrie : pour aider les professionnels de santé prenant en charge des personnes âgées en Ehpad, en résidence autonomie, en résidence services et à domicile grâce à des avis d’experts, des aides à la prise de décision collégiale et une orientation dans la prise en charge ;
  • Soins palliatifs : pour appuyer, conseiller et donner des expertises en soins palliatifs aux professionnels de ville et aux équipes soignantes d’établissements médico-sociaux de personnes âgées et de personnes en situation de handicap, mais aussi participer aux décisions collégiales sur la prise en charge palliative et soutenir la réflexion éthique des acteurs du soin ;
  • Médecine physique et de réadaptation : pour aider les médecins de ville et les services de médecine ou de soins critiques prenant en charge les patients Covid dans l’orientation vers une structure SSR adaptée et venir en soutien aux professionnels de santé intervenant au domicile du patient.

La fiche présentant le cadre de ces recommandations rappelle que la télésanté concerne les médecins, les sages-femmes, les chirurgiens-dentistes, les diététiciens, les ergothérapeutes, les masseurs-kinésithérapeutes, les orthophonistes, les orthoptistes, les pédicures-podologues, les psychomotriciens et les pharmaciens, autorisés à exercer à distance, ainsi que les infirmiers autorisés à réaliser un suivi à distance. Par ailleurs, si les psychologues ne sont pas régis par les textes sur le télésoin, ils peuvent décider de réaliser leurs activités à distance.

Des organisations territoriales à mettre en place 

Les ARS sont invitées à recenser les dispositifs de recours à des avis d’experts opérationnels, à même de répondre aux objectifs de la fiche de recommandations[1] avant tout développement de structures alternatives. Un centre de référence devra être désigné pour les territoires ne disposant pas d’organisation. Ce centre organisera :

  • Les astreintes médicales par spécialité avec les ressources des établissements de santé ou des professionnels de ville ;
  • Les modalités du partage d’information avec les professionnels du territoire (ligne téléphonique dédiée par spécialité, outil d’échange de documents comme la MSS) ;
  • La communication sur le dispositif auprès des professionnels de ville, avec le soutien de l’ARS et de la CPAM ;
  • Le circuit de facturation des actes de TLE selon les règles de remboursement modifiées par les dérogations en matière de télésanté liées à la période épidémique ;
  • Les règles de dérogation concernant la télé-expertise dans le cadre de la crise sanitaire.

La traçabilité, le compte rendu, les actes et les prescriptions médicamenteuses associés à l’acte de télé-expertise seront intégrés dans le dossier du patient. Enfin, la fiche rappelle l’importance de se coordonner non seulement avec les organisations existantes d’orientation des patients (Centres 15, Dispositifs d’appui à la coordination), mais aussi avec les outils de télésanté déjà mis en place et les cellules de gestion des lits pour une meilleure cohérence du parcours du patient hospitalisé.

[1] .

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