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Questions à Frédéric André, DSI du CH de Valenciennes et du GHT du Hainaut-Cambrésis
Vous étiez le grand témoin du webinaire organisé par DSIH 5 octobre et vous êtes très concerné par la mise en place de la partie numérique de Ma santé 2022. Pouvez-vous nous dire pourquoi le monde de l’e-santé se met soudainement à accélérer après des années d’avancement que l’on pourrait qualifier de « poussives » !
Frédéric André : Plusieurs « événements » contribuent à cette accélération :
L’émergence des machines learning au début des années 2000, puis l’accélération des capacités de calcul (vitesse et quantité) au début des années 2010, l’émergence du potentiel de l’IA enfin et, par conséquent, la nécessité de maîtriser la gestion des données (production, stockage et utilisation dans les usages).
Ma santé 2022 résulte de la prise en compte de ces éléments et de la structuration tant du partage des données que de l’organisation des parcours de santé sur les territoires et les régions.
Que va concrètement et positivement changer pour vous l’arrivée de l’identifiant national de santé ?
L’INS est un projet socle du projet Ma santé 2022. Il permet à l’ensemble des projets (DMP, ENS, Health Data Hub…) de s’appuyer sur une identification unique et fiable du patient au sein du territoire. De plus, il facilite le partage de l’information médicale et garantit la sécurité des soins en évitant doublons et collisions d’identités. De fait, toute donnée de santé devra être référencée avec l’INS à compter du 1er janvier 2021. L’objectif est clair : mettre à disposition un référentiel national d’identité utilisé par tous les acteurs du soin et de la santé sur les territoires.
Au sein du GHT du Hainaut-Cambrésis, il apparaît que, dans un premier temps, vous avez opté pour une convergence des données via un entrepôt déployé dans les centres hospitaliers du GHT. Pouvez-vous nous expliciter cette décision ?
Pour organiser les parcours gradués de notre projet médical partagé, il a été nécessaire de fournir aux soignants, à leur demande, un « dispositif » permettant les échanges pour l’information des professionnels, l’orientation des patients et la gestion des cas complexes.
Le fait de disposer d’un entrepôt neutralisant la donnée donnait la possibilité d’envisager la gestion « souveraine » des données sans modification de l’environnement du système d’information de chaque établissement et, dans cette même configuration, le partage des données pour assurer les parcours territoriaux.
L’essor de l’IA (machine learning et big data) dès l’année 2014 a confirmé ces options. Ainsi, nous démontrons par notre expérience que l’exploitation des algorithmes nécessite d’abord la transformation numérique permettant la gestion des données.
Vous avez souhaité mettre en place les connecteurs de la société Icanopée pour accéder au DMP. Pour quels usages ?
Les solutions d’Icanopée assurent l’accès de tous nos professionnels au système d’information DMP de manière sécurisée.
Par conséquent, un ensemble de données cohérentes partagées entre la ville et l’hôpital est disponible pour chaque patient.
Vous avez très tôt introduit l’IA dans votre SI. Pouvez-vous nous donner quelques exemples concrets des résultats obtenus ?
L’IA nous permet de valoriser la donnée selon quatre grands axes :
- Ligne de vie ;
- Prédiction ;
- Optimisation ;
- Valorisation.
À titre d’exemple, nous avons, avec la société Alicante, pu travailler sur la prédiction de cohortes de patients à risque et sur l’optimisation du codage PMSI.
Avec la société Calyps, nous avons par ailleurs mis en œuvre la prédiction des venues aux urgences qui permet une meilleure compréhension des parcours internes des patients et, par voie de conséquence, une optimisation de la gestion des lits puisque 30 % des admissions aux urgences ont lieu de manière aléatoire dans les services d’hospitalisation.
Enfin, avec la société Quinten, nous travaillons sur la pharmacie clinique et l’utilisation du médicament.
Nous avons le plaisir de vous informer que le replay du webinaire "Les nouveaux enjeux des professionnels de Santé : vers des soins mieux connectés ?" qui s'est déroulé le 15 octobre est disponible ici
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