Santé du futur : comment favoriser la communication entre médecins et patients ?

28 mai 2019 - 14:38,
Tribune - Par Stéphane Vidal, XMedius
En France, l’ère du numérique n’a pas encore atteint son apogée. En effet, le gouvernement français vise une transformation numérique de ses secteurs dont celui de la santé d’ici 2022 via un plan d’investissement de 420 millions d’euros. Cette transformation comprend notamment, pour chaque patient, une meilleure accessibilité en ligne de l’ensemble de ses données médicales et la simplification du partage de l’information entre tous les professionnels de santé. In fine, elle vise aussi à favoriser la relation entre les professionnels de santé et leurs patients. Car si les professionnels de santé ont pour mission première de soigner et de sauver des vies, la communication avec leurs patients reste une part intégrante de leur quotidien, malgré leur forte mobilité. Dans ce contexte, comment garantir la fluidité des rapports entre médecins et patients, ainsi qu’entre les professionnels eux-mêmes ?

Avant tout rassurer le patient à la fois sur l’usage de solutions éprouvées dans le cadre de son parcours médical mais aussi quant à la sécurité et à la fiabilité des outils utilisés pour sécuriser ses informations personnelles. En effet, selon une étude récente de l’Université de Toronto (Canada), 79 % des applications de santé étudiées par les chercheurspartagent régulièrement les données médicales de leurs utilisateurs.Il est donc impératif pour l’établissement de protéger ces données lors de l’échange et afin de limiter l’accès aux données médicales et personnelles de ses patients, ainsi qu’aux données sensibles de son activité (brevet, formule, etc.) à des personnes malveillantes.

En France, le Dossier Médical Partagé (DMP), auquel seul son propriétaire et le médecin praticien ont accès, garantit la dématérialisation de certaines données médicales afin que les plus sensibles bénéficient d’un niveau de sécurité plus élevé. Des applications de santé telles que « Doctolib », « MedPics » ou encore « Doctisia » sont conçues pour faciliter la prise de rendez-vous et l’interaction avec les professionnels de santé. Car aujourd’hui, c’est l’accessibilité à ces dits professionnels qu’il est crucial de privilégier pour la garantie de la performance de notre système de santé et sa longévité. Tiraillé entre le devoir de guérir et celui de rassurer ses patients, le corps médical recherche la formule qui lui garantira une ubiquité certaine.

Si en 1876, l’invention du téléphone a révolutionné la société, que dire du numérique qui en a pénétré aujourd’hui toutes les strates ? Combinés, ils constituent une ère nouvelle en matière d’interaction et d’accessibilité ; et de fait de services offerts aux clients. Dans les établissements hospitaliers, c’est désormais un organe coordinateur qui s’impose comme un nouveau membre de l’équipe ayant la main mise sur la gestion des systèmes de communication de l’établissement (fax, téléphonie, mail, etc.). Ce poste clé dans l’organisation de n’importe quelle institution amenée à communiquer avec l’interne et l’externe est incarnée par les communications unifiées. Dans le cadre de l’hôpital du futur, elles représentent la colonne vertébrale et les ramifications de son système de communication. Grâce à elles, les équipes soignantes sont désormais interconnectées et accessibles 24/7. Avec elles, le personnel est assuré de bénéficier de toutes les facilités inhérentes à la communication : téléphonie incluant le fax, prise de RDV, visio-conférence, messagerie vocale ; voire unifiée pour l’accessibilité de tout type de message (email, fax et vocaux) via une interface unique, etc., et ce même en mobilité.

Or, avec un volume de terminaux connectés ; fixes et mobiles ; en constante évolution en milieu hospitalier, les risques d’attaques sont aussi multipliés – obligeant le secteur à renforcer ses systèmes de sécurité. En adoptant un dispositif basé sur les communications unifiées (CU), certains prennent une longueur d’avance. Elles sont en effet conçues pour prendre en compte cet impératif de sécurité. Les fonctions de sécurité de CU comprennent le chiffrement des données sur les réseaux afin d’empêcher l’interception de renseignements sensibles par des tiers malveillants. Traduction : même si un hacker parvenait à les intercepter, il lui faudrait encore être en mesure de les déchiffrer avant de pouvoir les lire/s’en servir. Et que dire des échanges par fax, qui bénéficient de cette même protection et s’appuient en plus sur un protocole de transmission sécuritaire par essence ? Dans ce contexte, l’emploi de communications unifiées constitue pour le secteur hospitalier une mesure sûre à la sécurité de ses échanges, et des données associées.

Au-delà d’offrir de réels bénéfices aux interactions entre le corps médical et les patients, un système de communications unifiées comporte également des avantages opérationnels, notamment en assurant un délai de réponse réduit et une gestion administrative simplifiée pour le personnel médical afin de lui permettre de se concentrer sur leur activité de soins, en toute sérénité. L’hôpital qui endosse le rôle de garant de la protection de ses patients, doit désormais également assurer la sécurité de leur entité dématérialisée. C’est dans ce contexte unique que l’hôpital, et la santé, du futur sont amenés à se développer. Pour la pérennité de notre système de santé à long terme, reste désormais à globaliser l’utilisation de ces outils !

Stephane_VIDALPar Stéphane Vidal, Vice-Président Marketing et communication chez XMedius 

 

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