Publicité en cours de chargement...
Medasys : oncologie et robotique
Les 22 et 23 janvier 2019, l’éditeur Medasys organise l’événement « D4 Evolution » pour marquer satransformation ainsi que celle de ses filiales au sein du groupe Dedalus et présenter sa stratégie, notamment sur la robotisation de la préparation des poches de chimiothérapie.
Les enjeux de la préparation
La préparation des cytotoxiques en pharmacie à usage intérieur (PUI) représente un enjeu pour les centres de lutte contre le cancer selon le volume et la complexité des prescriptions. Concernant la productivité, ce type de préparation demande une importante charge de travail et une réelle mobilisation du personnel. L’aménagement nécessaire implique une réorganisation du circuit des cytotoxiques avec une expansion des UCPC et la centralisation de la préparation. La fiabilité est également en question avec un risque d’erreur humaine non négligeable. Enfin, la sécurité des préparateurs est essentielle pour éviter les expositions, les risques de contamination, et la fatigue musculaire. La traçabilité et le respect des bonnes pratiques constituent également un enjeu de sécurité.
La robotisation du processus de préparation des cytotoxiques permet de faire face à une demande croissante en chimio, mais aussi à la diversification et à la complexification des traitements anticancéreux. Si le premier robot, canadien, date de 1989, l’augmentation du nombre de solutions date de 2010, notamment grâce à l’organisation des hôpitaux et à la multiplication des études de faisabilité et de fiabilité. L’analyse des études révèle une tendance à l’amélioration de l’efficacité et à la réduction des coûts en termes de consommables et de préparateurs, lesquels peuvent être redéployés sur d’autres tâches.
Améliorer la productivité
Medasys propose ainsi une solution de robotisation des préparations, Pharmoduct, dont la première spécificité est de regrouper les prescriptions en lots par molécule. Les préparations sont réalisées en pool et non plus de manière séquentielle et chronologique par patient. Outre le gain de temps et d’efficacité apporté, cette approche permet de distribuer la quantité exacte de principe actif et d’exploiter le volume de surremplissage de liquide des poches individuelles. Le robot traite la totalité de la quantité de produit avec une récupération de substance active supérieure de 1 % à 8 % à celle d’une préparation individuelle. Le bénéfice est appréciable au vu du coût de ces molécules innovantes et onéreuses.
La préparation finale peut se faire dans des conditionnements différents : poches, seringues ou pompes élastomériques. La gestion des poudres sera prochainement intégrée. Entre 15 et 30 préparations peuvent être effectuées par heure avec 15 doses par session et un coût évalué à - 35 % par rapport à la préparation individuelle. Un mode monodose, monopatient est disponible en cas de besoin.
Fiabiliser et sécuriser
Concernant la fiabilité, le système comporte deux balances gravimétriques, l’une destinée aux poches multidoses et l’autre aux solvants, avec une pesée au 100ede gramme pour une précision du dosage évaluée à 5 %. La réglementation impose une précision de 10 %.
Le système est marqué CE, en dispositif médical de classe I avec fonction de mesurage (lm) et s’installe en salle blanche de type A. La sécurité est assurée par hotte à flux laminaire à pression négative et une atmosphère ISO de classe 5. Le risque de contamination est limité par la gestion séparée des déchets avec thermoscellage et une désinfection à l’ozone.
De plus, la traçabilité est assurée par une identification du préparateur, de la date et de la session, outre l’identification du produit par code-barres ou dispositif RFID. Ces items sont reportés sur les étiquettes par une imprimante automatique personnalisable. Enfin, des systèmes d’alertes et une check-list à chaque étape,via l’écran tactile, complètent le dispositif de sécurité.
Optimiser l’aménagement
Le robot, de faible encombrement, est monté sur roulettes et s’intègre facilement, sans modification structurelle, dans l’idéal dans une salle de classe B, de 12 mètres carrés au minimum. Une connexion au système externe de ventilation est possible.
Grâce à un accord-cadre conclu pour quatre ans avec le Resah, l’ensemble des adhérents de la centrale d’achat bénéficie d’un interlocuteur unique pour acquérir Pharmoduct.
Par Damien Dubois
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

La cyber et les probabilités paresseuses
26 mai 2025 - 21:29,
Tribune
-Récemment, j’ai assisté à la conférence d’un entrepreneur qui propose des prestations de service relatives à des « calculs d’impact ». Oui, dit comme cela, c’est étrange, mais en fait pas autant qu’il y paraît : dans l’idée, si vous disposez d’un budget fixe, entre deux choix de projets cyber (par e...

Cybersécurité, simuler pour protéger : la force des formations immersives
19 mai 2025 - 23:41,
Tribune
-Dans un secteur aussi sensible que celui de la santé, la cybersécurité et la cyber résilience sont prioritaires. Les séquences immersives intégrées dans les formations à la cybersécurité jouent un rôle essentiel pour préparer les professionnels à faire face aux menaces. Ces approches pédagogiques re...

La cyber, les rillettes et les puces en 5 minutes
19 mai 2025 - 23:24,
Tribune
-C’est ce que je trouve bien dans la cyber : la discipline est au carrefour des possibles, et il ne faut pas bien longtemps pour tordre une nouvelle ou un article glanés çà ou là avant de les cyber-retourner, souvent avec la mauvaise foi qui me caractérise, j’en conviens. Exercice en live.

Cybersécurité hospitalière : le GHT Rhône Nord Beaujolais Dombes, premier lauréat du programme CaRE
09 mai 2025 - 16:39,
Actualité
- DSIHLe programme CaRE franchit une étape clé. Moins d’un an après le lancement de son premier appel à financement dédié à la sécurisation des annuaires techniques et de l’exposition sur Internet, la direction du programme annonce la validation du premier dossier ayant atteint l’ensemble des objectifs fi...