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Baromètre sur l’e-santé et les Français
23 jan. 2019 - 13:12,
Actualité
- DSIH, En direct des journées D4 EvolutionsLes 22 et 23 janvier 2019, l’éditeur Medasys organise l’événement « D4 Evolution » pour marquer satransformation ainsi que celle de ses filiales au sein du groupe Dedalus et présenter sa stratégie. Une stratégie qui passe par la connaissance des attentes des Français en termes d’e-santé. Xavier Fos, du cabinet d’audit et de conseil Deloitte, est donc venu présenter les résultats du baromètre « E-santé et les Français ».
Une défiance qui se creuse
L’analyse de l’utilisation des outils de santé numériques depuis 2016 révèle que la fréquentation des sites et des forums de santé est en forte baisse, une réduction encore plus nette pour les sites d’informations. Une défiance croissante est donc observée. Sur les autres items, applications, outils de prise de rendez-vous ou de consultation et dossier médical personnel, on constate une certaine stabilité avec une moyenne d’utilisation limitée à moins de 20 % des répondants.
La confiance accordée aux nouveaux acteurs technologiques issus du monde du Web se réduit également entre 2016 et 2018 : seuls 33 % des sondés leur font plutôt confiance et 3 % d’entre eux leur font totalement confiance. Le besoin de réassurance et de fiabilisation est donc manifeste. La première crainte concerne l’utilisation des données personnelles à d’autres fins que la prévention (75 %), le non-respect de la confidentialité (67 %) et le manque de transparence quant à leur utilisation (59 %).
Une demande d’outils pratiques et un bénéfice global
Pourtant, les Français ont des attentes vis-à-vis de ces nouveaux acteurs qui s’expriment tout d’abord par des besoins en termes de services de surveillance à domicile, notamment pour les personnes âgées, de mise en relation avec les acteurs de la santé ensuite, de même que, en dernier lieu, de gestion et de stockage de leur dossier médical.
Concernant les objets connectés, les premiers à être utilisés, par moins de 20 % des répondants, concernent l’hygiène, loin devant les aides au suivi des maladies (chroniques, cancers, troubles mentaux…).
Les outils numériques les plus plébiscités sont le dossier médical électronique pour près de 40 %, la prise de rendez-vous en ligne pour environ 30 %, la téléconsultation pour près de 30 % et la remise des résultats d’analyse en ligne pour près de 30 % également. Les forums et les sites Internet spécialisés se retrouvent en bas du tableau.
En termes de services de santé numériques, les Français attendent d’abord une facilitation du maintien à domicile, pour 39 %, puis la lutte contre les déserts médicaux et l’amélioration de la coordination des professionnels de santé à hauteur de 34 %.
Dans le même ordre d’idées, sur le plan global, le développement de l’e-santé doit d’abord améliorer la coordination des professionnels de santé pour 80 % des répondants, et limiter les coûts liés aux transports sanitaires pour près de 70 % d’entre eux. L’aspiration au maintien à domicile le plus longtemps possible, de manière autonome, est également marquée. A contrario, la prévention et la lutte contre les addictions ne sont pas des sujets de préoccupation majeurs.
Le besoin d’être rassuré
Les avantages du numérique sont donc indéniables, mais des freins se font jour, à commencer par le besoin d’interactions humaines, exprimé par plus de 40 % des personnes interrogées. La relation homme/machine n’est donc pas suffisante. Le sujet de la confidentialité des données personnelles est également une préoccupation pour 40 % des sondés ainsi que les risques liés aux technologies (panne technique, erreurs) pour 30 % d’entre eux. Les Français ont besoin d’être rassurés sur ces points.
Si l’on peut garantir que leurs données sont sécurisées, les Français sont en effet disposés à les rendre accessibles avant tout à leur médecin traitant (90 %), à leur pharmacien (60 %) et à leur opticien (47 %). Ils ne sont que 11 % à être prêts à les rendre accessibles aux start-up proposant des services de santé numériques. À noter que la tendance est en baisse d’année en année, indépendamment du statut public ou privé des acteurs.
Par Damien Dubois