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Quand la reconnaissance vocale sert les ambitions numériques des directions hospitalières
Au-delà des obligations d’organisation induites par la loi GHT et les exigences qualité (HAS, Caqes, réglementations), les directions hospitalières ont compris qu’il fallait envisager la transformation digitale non pas uniquement comme un changement fonctionnel, mais comme une opportunité de repenser les processus et les organisations. D’ailleurs, elles s’intéressent de plus en plus aux solutions numériques capables d’apporter des gains d’efficience aux processus et aux flux de travail. C’est pourquoi elles soutiennent les projets de reconnaissance vocale souhaités par les DSI et les médecins, avec pour ambition de :
Rentabiliser les investissements dans le DPI
Coupler la reconnaissance vocale médicale au dossier patient informatisé favorise et accélère l’adoption de cet outil, souvent jugé complexe et chronophage par les médecins. Par exemple, au CHU de Nantes, les médecins tirent parti de la reconnaissance vocale au curseur pour renseigner plus facilement, plus rapidement et de manière plus complète le dossier patient informatisé Millennium de Cerner.
Se mettre en conformité avec la loi sur les lettres de liaison
Les établissements utilisant la reconnaissance vocale au curseur ont amélioré significativement leur performance dans la production et la remise des lettres de liaison. lls ont atteint ou sont sur la trajectoire des objectifs de conformité à la loi relative aux lettres de liaison. Au CHU de Nantes, 50 % des lettres de liaison sont remises le jour de la sortie du patient de l’établissement et à hauteur de 80 % au Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.
Gagner en efficience médicale
À l’Hôpital Européen de Marseille, le service des urgences a réduit d’un quart le temps de prise en charge des patients. La reconnaissance vocale permet de capturer rapidement, facilement et précisément les informations cliniques nécessaires à leur prise en charge et à leur suivi. Avec une moyenne de 105 patients par jour, les 11 médecins du service étaient rapidement débordés à partir de 110 patients. Aujourd’hui, ils sont en mesure de traiter 140 patients sans personnel additionnel.
Proposer un meilleur confort de travail aux médecins et satisfaire la patientèle
Les professionnels de santé qui ont transformé leur pratique en utilisant la reconnaissance vocale sont unanimes sur ses bénéfices : un plus grand confort de travail, du temps médical de qualité, les horaires des consultations respectés pour la plus grande satisfaction des patients ainsi que les notes et les données patients plus précisément saisies dans les dossiers patients informatisés.
Maîtriser les budgets
Gagner ne serait-ce que 30 minutes par jour et par médecin, permettrait à un établissement de réaliser une économie de 9 000 euros par jour et par médecin*. Avec la reconnaissance vocale, les médecins gagnent entre 30 et 90 minutes par jour. Ils peuvent ainsi respecter les horaires de leurs consultations, examiner davantage de patients ou passer plus de temps avec eux. Et c’est sans compter le bénéfice pour le DIM qui dispose d’une information médicale plus précise et plus complète dès le début de la prise en charge.
Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter les retours d’expérience du CHU de Rennes et du CHR d’Orléans le 29 mai à 14 h 15 sur l’agora IT du Salon HIT (Paris Healthcare Week).
* Source : « Les défis de la documentation médicale en France », Les Échos Études/Nuance, octobre 2016.
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