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Salon HIT : dix ans d’innovations

18 avril 2017 - 11:27,

Actualité

- DSIH, Damien Dubois
Créé il y a tout juste dix ans, le Salon HIT (Health Information Technologies), intégré depuis à la Paris Healthcare Week, a accompagné l’essor des technologies de l’information et de la communication dans le domaine de la santé. Des outils qui ne cessent d’évoluer au service des professionnels du secteur et des patients.

« Nous avons fait le pari de l’audace », avait soutenu Claude Évin, alors président de la Fédération hospitalière de France (FHF), à l’ouverture du 1er Salon HIT, le 23 mai 2007. Pensé et porté par Pierre Lesteven, conseiller en stratégie de la FHF, cet événement était porteur d’espoir. Désiré par les acteurs du secteur, que ce soit la FHF, Lesiss (Les Entreprises des systèmes d’information sanitaires et sociaux), les professions libérales et le Collectif interassociatif sur la santé, le Salon HIT de 2007 était un point de départ. « Jamais le monde hospitalier n’a été confronté à autant de défis auxquels on ne peut imaginer apporter de solutions efficientes sans un SI cohérent et audacieux », avait alors expliqué Claude Évin.

Ce premier congrès devait « mettre en évidence une meilleure prise en compte des SI dans le champ sanitaire et médico-social, voire repenser les organisations en santé à travers ce levier », précise le Dr Arnaud Hansske, directeur de l’information médicale et directeur des SI et de l’organisation du Groupement des hôpitaux de l’Institut catholique de Lille (GHICL). Déjà, les acteurs du secteur se plaignaient d’une « vision réductrice des SI, avec un dossier médical personnel (DMP) à la peine », et d’écarts importants dans les investissements dédiés aux SI par rapport aux autres pays. 

Un bond significatif

En dix ans, l’évolution du secteur a effectivement été considérable. Lors de la première édition, la réflexion portait sur les réseaux de soins, les risques, le DMP ou encore la mutualisation des SI entre hôpitaux, alors mauvais communicants. « L’idée d’un groupement de coopération sanitaire regroupant des systèmes entre établissements de soins ou de partenariats publics-privés dédiés à la performance se faisait jour », indique le Dr Hansske. 

En 2008, les grands axes tournaient davantage autour de la sécurité, de la tarification à l’activité et de la place des départements d’information médicale. En 2009, apparaissait l’acronyme Tic ainsi que les notions de qualité des soins et de partage des informations au service de la performance et de la gérontologie à distance.

Les années se succédèrent avec une cascade d’innovations (télémédecine, communication ville-hôpital, plateformes de services, outils décisionnels). Surtout, l’arrivée de nouveaux services, qui ont changé la nature de l’informatique, a favorisé l’essor de l’aide aux soins et au diagnostic avec notamment la gestion à distance du traitement des AVC sous télécontrôle. « Depuis la mobilité, la m-santé, le Cloud, la sécurité, la dématérialisation ou encore la robotisation au bloc opératoire ont profondément restructuré nos environnements et nos façons d’appréhender les Tic en santé », analyse-t-il.

Enjeux à venir

Le développement de tous ces outils a lieu parallèlement au vieillissement de la population et à l’explosion des maladies chroniques. Dès lors, l’accès à l’information s’impose comme un enjeu déterminant de l’évolution du système de soins. Un patient-usager mieux informé sur sa pathologie devient, par là même, plus autonome et acteur de sa propre santé. D’ailleurs, le nombre d’applications de santé et d’objets connectés a été démultiplié.

Aujourd’hui, l’enjeu consiste surtout à finaliser le plan Hôpital numérique avec la transformation des hôpitaux par les Tic. Autres objectifs : « la mobilité, la coordination des parcours, les plateformes mutualisées et, très important, la sécurité ainsi que la continuité des activités liées aux soins. Ces nouveaux territoires sont remplis de pièges et de dangers », estime le Dr Hansske. Parmi les tendances à venir : l’intelligence artificielle, le deep learning et le machine learning (apprentissage automatique). Il s’agit d’oser « passer d’organisations qui ont dématérialisé leur organisation papier à la santé numérique, avec de nouvelles organisations plus fluides, plus rapides et plus transparentes au service de patients de plus en plus acteurs », conclut-il.

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