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HIMSS : synthèse et état des lieux. Partie II

29 nov. 2016 - 10:05,
Tribune - Cédric Cartau
        

Sans entrer dans les détails, on peut résumer les stages de la façon suivante :

– Au stage 1, l’établissement a totalement informatisé les processus internes des laboratoires, de l’imagerie et de la pharmacie ;

– Au stage 2, un dossier patient informatisé a été créé ;

– Au stage 3, un dossier de soins informatisé a été créé ;

– Au stage 4, la prescription connectée alimente un moteur d’aide à la décision ;

– Au stage 5, le Pacs est accessible dans tout l’établissement ;

– Au stage 6, le circuit du médicament est informatisé ;

– Au stage 7, l’établissement est passé au zéro papier (y compris pour les documents provenant de l’extérieur) et un data warehouse a été mis en place pour l’aide à la prise en charge des patients.

En France, le premier établissement ayant engagé une démarche d’auto-appréciation de sa maturité IT au regard des critères HIMSS est l’Hôpital Nord Franche-Comté réunissant les sites de Belfort et de Montbéliard[1], qui à cette occasion a décroché le niveau 6. Quelles que soient les critiques qui suivront dans le présent article sur le mode d’appréciation des critères, il faut louer cette initiative qui a d’ailleurs été suivie par plusieurs établissements, publics ou privés : la polyclinique de la Clarence, le groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, le CHU de Montpellier, etc.

Comme d’habitude, au pays de l’esbroufe on assiste à une surenchère des DSI : c’est à celui qui sera HIMSS niveau 6 ou 7 avant les copains de l’établissement voisin. Nul doute au passage que les GHT vont rebattre les cartes du débat, le tout étant de savoir si l’on prendra le meilleur système d’un établissement pour l’étendre aux autres, ou si l’on prendra le plus petit commun dénominateur entre tous.

Le modèle HIMSS souffre essentiellement de deux critiques, pas tant sur le modèle lui-même que sur l’interprétation qui est faite des critères de chaque stage. Tout d’abord, si les niveaux fonctionnels sont cumulatifs, le modèle est évasif quant à l’étendue géographique de certaines fonctions : par exemple pour être éligible au niveau 2, faut-il avoir déployé le DPI sur tout l’établissement (tous les sites, tous les bâtiments, tous les étages, tous les services) ou simplement sur « un périmètre significatif de l’établissement » ? Et si un DPI est déployé et que l’on constate que plus du tiers des dossiers médicaux se promènent encore sous format papier, le stage 2 est-il considéré comme atteint ? Avec une telle marge de manœuvre dans l’appréciation des critères, il est possible de faire dire au modèle à peu près ce que l’on veut : par exemple, si on fait le tour des CHU de France, on peut soit considérer qu’ils sont à peu près tous au stage 5 ou 6 (Pacs, dossiers de spécialité, circuit du médicament) ou, a contrario, qu’étant donné que la pharmacie n’est pas informatisée du sol au plafond (c’est très rarement le cas) aucun ne dépasse le stage 1.

À suivre…


[1] http://www.hnfc.fr/ 

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