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L'informatique ça coûte une blinde
Dans une organisation d'environ 10 000 à 15 000 agents, le nombre de mails reçus par mois tourne aux environs de 10 millions – oui, vous avez bien lu, 10 millions de mails par mois reçus. On considère qu'environ 90% de ces mails sont des spam, même si le pourcentage réel oscille certainement plus entre 93% et 95%. Les produits d’anti-spam réussissent à supprimer l'essentiel de ces spams, et tout l'art du réglage de ces outils est d'en éradiquer le maximum sans pour autant générer des faux positifs, c'est-à-dire des mails considérés à tort comme des spam.
Or, la facture des outils anti-spam est assez conséquente : on parle en dizaines de milliers d'euros annuels rien qu'en licence, sans compter le matériel, l'investissement de la mise en œuvre, le temps homme interne pour le mettre en place et gérer tout le bazar. Bref, si l'on compile la facture totale sur 4 années (la durée comptable classique d'amortissement) on parle facilement en centaines de milliers d'euros dans une telle organisation. La tentation est forte, pour les comptables qui nous gouvernent, de supprimer la ligne sur les budgets. Chiche ! Que se passerait-il ? Quelles seraient les conséquences sur l'organisation ?
En considérant que, dans ce contexte, 90% des spams (soit 9 millions de mail) parviendraient dans les boites aux lettres des utilisateurs internes, et que chacun devra manuellement supprimer ces spams à raison d'une seconde de suppression par message, ce sont donc 9 millions de secondes qui seront perdues chaque mois, soit 2500 heures de travail. Soit, à raison de 121h travaillées par mois (208 jours de travail à 7h par jour, lissé sur l'année), cela fait pas moins de 20 ETP, et même 22 ETP en tablant sur le taux moyen d'absentéisme qui est de 10%. A 70k€ en moyenne l'ETP (charges incluses et encore je suis gentil), la facture totale se chiffre donc à 1,4M€ par an, soit 5,6M€ sur 4 ans. Au bas mot 10 fois le coût d'une solution anti-spam. Et encore, je n'ai pas compté le coût du stockage disque sur les boites aux lettres, l'engorgement réseau, l'exaspération des utilisateurs, etc.
L'informatique coûte trop cher ? Supprimez-la.
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