Publicité en cours de chargement...
Avec la e-santé, les organismes complémentaires se préparent aux ruptures
Pour Etienne Caniard, le constat est sans appel : quand on regarde l’organisation du système de santé, elle est exactement la même depuis 30 ou 40 ans, « cela veut dire qu’elle génère une perte de chance pour la collectivité, parce qu’elle n’a pas su s’adapter ». « La e-santé va faire éclater les cloisons, nous rappelle-t-il. Avec, par exemple, un recours très différent à l’hôpital. » Ou encore : « des systèmes qui permettent d’avoir une vigilance en temps réel [pour les risques associés aux traitements, NDLR] », des contrôles post commercialisation qui remplacent des études cliniques pré commercialisation, etc.
« Il va falloir changer ! »
Face à cela, les grands débats qui perdurent dans la santé, à l’instar du paiement à l’acte, sont dépassés, juge-t-il. Et nos gouvernants aussi ! S’ils croient en effet que le système de protection sociale a vocation à solvabiliser des dépenses, « cela n’est plus vrai », insiste le président de la FNMF. « On ne fait plus, aujourd’hui, un métier d’assureur, mais de banquier, regrette-t-il. Et il va falloir changer ! » Désormais, les missions qu’il revendique sont celles de l’accompagnement, du conseil, de l’orientation, de l’organisation et de l’offre de services à valeur ajoutée. L’exemple le plus symbolique en est celui de l’objet connecté, qui ne vaut que pour les services qu’il facilite. « Le rôle de l’organisme complémentaire ne va pas être de financer un objet et de rembourser ponctuellement le soin, mais d’aller vers l’accompagnement », précise Etienne Caniard.
Pour Guillaume Sarkozy, « nous avons beaucoup de ruptures devant nous ». Celle de la dématérialisation tout d’abord, le client étant en mesure de faire le travail auparavant dévolu à l’organisme : modifier, par exemple, son RIB en ligne, à tout heure du jour et de la nuit.
Le délégué général de Malakoff Médéric relève également que les processus de révision de contrats, de négociation annuelle, etc. sont profondément impactés et, désormais, obligés d’accélérer le rythme.
« Un Etat totalement débordé »
Il appelle à une évolution de la réglementation qui empêche, aujourd’hui, de connaître les performances de l’offre de soins. A l’heure du big data, « on n’a pas le droit de savoir quel est le taux de reprise des chirurgiens cardiaques », déplore-t-il, ou « quelle est la meilleure stratégie médicale à adopter », selon la situation sociale de l’individu (salarié, retraité…). Cela, « parce que l’Etat refuse de partager ses données ». Cet Etat dont il fustige « l’habitude de dresser des lignes Maginot », il le voit, à terme « totalement débordé ».
« Il ne faut pas se contenter d’accuser l’Etat », admet toutefois Guillaume Sarkozy. « Nous-mêmes, assureurs complémentaires, avons été extrêmement légers. Nous avons une valeur ajoutée sociale, mais nous avions une valeur ajoutée économique incroyablement faible ».
Il veut croire aujourd’hui que cela, aussi, est bien en train de changer, alors que Malakoff Médéric s’apprête à former avec la Mutuelle générale un groupe qui pèsera quelque 3 milliards d’euros
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

Avec le robot Da Vinci à incision unique, l'IPC renforce son leadership en chirurgie mini-invasive
22 sept. 2025 - 21:54,
Communiqué
- L’Institut Paoli-Calmettes (IPC)L’Institut Paoli-Calmettes franchit une nouvelle étape dans l’innovation chirurgicale en devenant le quatrième établissement en France et le premier en région PACA à s’équiper du robot chirurgical Da Vinci Single Port (SP). Cet appareil de chirurgie robot-assistée, doté d’une caméra assurant une vis...

La plateforme de télémédecine Rofim lève 10 millions d’euros pour poursuivre sa croissance et internationaliser son activité
15 sept. 2025 - 22:03,
Actualité
- Propos recueillis par Mehdi Lebranchu et Pauline NicolasPensée par et pour des médecins en 2018, Rofim est une plateforme de télémédecine qui regroupe désormais six modules afin de permettre aux patients de recevoir le juste soin, au bon endroit, au bon moment et par le bon professionnel de santé. En cette rentrée 2025, Rofim annonce une levée de fonds d...

ESMS numérique : l’instruction du 5 septembre donne un nouveau cap pour 2025
08 sept. 2025 - 23:17,
Actualité
- DSIHUne nouvelle instruction (1) ministérielle, publiée le 5 septembre 2025, modifie en profondeur les modalités de financement du programme ESMS numérique. Elle rebat les cartes pour les établissements d’accueil, d’hébergement et d’insertion (AHI) et redistribue une enveloppe budgétaire désormais porté...

PHAST pour la mise en œuvre des terminologies LOINC et SNOMED CT
26 août 2025 - 08:46,
Actualité
- DSIH, Damien DuboisFin juillet, l’opérateur d’interopérabilité sémantique PHAST a annoncé la sélection de son consortium par l’Agence du numérique en santé pour porter le marché de la mise en œuvre des terminologies LOINC et SNOMED CT.