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ETIAM souhaite étendre les usages de sa plateforme de télémédecine à la télé-mammographie
12 oct. 2015 - 11:08,
Actualité
- DSIH, BBDSIH : Octobre Rose est le mois international de sensibilisation des femmes au dépistage du Cancer du Sein. Pouvez-vous nous expliquer comment est organisé le dépistage du cancer du sein en France ?
Bernard Hervault : Le dépistage organisé du cancer du sein en France concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans. Marisol Touraine vient d’annoncer qu’il serait étendu aux femmes à risque à partir du printemps 2016. Aujourd’hui une femme sur trois en France ne se fait pas dépister. Le dépistage permet pourtant de mettre en évidence des cancers de petites tailles, à un stade précoce, avant l'apparition des symptômes. S'il est détecté assez tôt, le cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10.
Plus globalement, le cancer du sein est un problème majeur de santé publique dans le monde : plus de 70% des cancers du sein sont diagnostiqués à un stade avancé. La mammographie permet pourtant une détection précoce et une augmentation des chances de guérison.
DSIH : Pourquoi toutes les femmes ne participent-elles pas à ce dépistage ?
B.H. : Les raisons sont d’une part culturelles, mais aussi liées au délai d’attente avant le diagnostic. Il faut compter 10 à 20 jours en moyenne avant que le diagnostic ne soit envoyé à la patiente qui vient de se faire dépister. Aujourd’hui, lorsqu’une patiente se fait dépister en France, elle se rend dans l’un des centres de radiologie agréé par la structure de gestion de son département. Une fois l’examen de mammographie réalisé, un radiologue interprète l’examen. Les clichés sont ensuite envoyés sous forme de films par courrier à la structure de gestion où un second radiologue réalise un examen de seconde lecture pour valider le 1er diagnostic.
DSIH : Pouvez-vous nous en dire plus sur la solution de télé-mammographie proposée par ETIAM ?
B.H. : Si le service de télé-mammographie d’ETIAM-Connect était utilisé lors du dépistage, la seconde lecture serait réalisée beaucoup plus tôt qu’actuellement. Une fois les clichés réalisés, le radiologue les interprèterait comme aujourd’hui, puis les enverrait sous forme numérique, via ETIAM-Connect, au centre de 2nde lecture pour une 2è interprétation. Cette manipulation permettrait à la patiente de ne pas perdre de temps en cas de diagnostic défavorable et cela permettrait de faire des économies, puisque l’envoi des clichés pour la 2nde lecture ne se ferait plus par voie postale, mais via ETIAM-Connect.
DSIH : Ou en est-on de la télé-mammographie en France ?
B.H. : Le dépistage du cancer du sein est un sujet d’actualité et son organisation parfaitement rôdée depuis plus de 15 ans. La télé-mammographie n’est pas encore autorisée mais l’INCa (l’Institut National du Cancer) mène actuellement des réflexions sur la mise en place de projets pilotes à travers la France. A l’échelle internationale, des projets pilotes ont déjà été menés, notamment entre le Maroc et la Belgique, avec transmission et lecture simultanée des mammographies à Rabat et à Bruxelles.
ETIAM est présent aux JFR 2015 (stand 1T06) et démontrera son service de télé-mammographie. ETIAM s’engage dans la recherche contre le cancer du Sein en lançant une opération ruban rose sur son stand. Pour chaque ruban rose acheté, ETIAM s’engage à reverser 4€ aux Centres de Lutte contre le Cancer.