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« Une remise à plat de nos certitudes »

29 sept. 2015 - 11:00,

Actualité

- DSIH, DL
« Le politique en a pris pour son grade ! » : en quelques mots, Elisabeth Hubert a résumé l’impression laissée par une bonne part des débats organisés à l’occasion de la 7e édition de la CHAM (Convention on Health Analysis and Management), à Chamonix (1).

Il revenait à la présidente de la FNEHAD (2) – et ancien ministre -, d’animer la table ronde de clôture de cette rencontre annuelle voulue par le Pr Guy Vallancien pour entreprendre « une remise à plat complète de nos certitudes ». Les débatteurs qui se sont succédé les 25 et 26 septembre sur le plateau de CHAM n’ont en effet pas manqué une occasion d’éreinter des décideurs jugés timorés (vis-à-vis de la télémédecine par exemple), voire incapables (si l’on en juge par les vicissitudes du DMP), d’accompagner les transformations nécessaires à la vitesse exigée… et avec le discernement requis.

Peu surprenant d’ailleurs ! Cette pratique critique a pris, tout au long de l’année, la dimension d’un « sport national », largement encouragé par l’un des bons succès de librairie de 2015 (3). Une fois la critique assumée, qu’est-ce que les politiques réunis autour d’Elisabeth Hubert avaient à proposer au registre de l’action ? Catherine Deroche a mis en avant le gros défaut du législateur : « Nous faisons des lois trop bavardes », « incantatoires ». Pour la sénatrice du Maine-et-Loire, membre de la commission des Affaires sociales, « il faudrait « s’astreindre à des textes plus réduits » et « faire confiance aux acteurs ».

Claude Evin est sur la même longueur d’onde et il en rajoute : « que le législateur laisse une capacité d’initiative plus grande ». « Arrêtez de faire des expérimentations sur des cahiers des charges publiés par arrêté ministériel », exhorte l’ancien directeur de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France qui se dit aujourd’hui convaincu que le niveau régional est bien celui qui permet de réaliser les mutations attendues. « Il y a quand même énormément de textes de loi qui nous empêchent de prendre des initiatives ! », regrette-t-il encore.

« Définissons un cadre et libérons les énergies », lance Olivier Véran en guise de conclusion. Pour l’ancien député de l’Isère, neurologue au CHU de Grenoble, « le primum non nocere » des médecins devrait maintenant guider l’action politique : « d’abord ne pas nuire … à l’innovation » ! Quant au député de Haute-Savoie, Bernard Accoyer, il se veut encore plus radical : « que les politiques s’en mêlent le moins possible ! »

(1)   http://canalcham.fr

(2)   Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile

(3)   http://ladeconnexiondeselites.fr/
Lire aussi l’édito de DSIH Magazine : /magazine/extraits/dsih16-edito.pdf 

Crédit photo : @canalcham

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