Publicité en cours de chargement...
Henri Verdier se montre confiant pour l’open data en santé
Prenant la parole à l’occasion des 6e Assises des technologies numérique de santé, le 10 mars dernier (1), il a rappelé que « le monde va être mis en données, qu’on le veuille ou non ». Du coup, le mouvement big data doit être pris au sérieux, notamment du fait qu’il « n’y a plus de monopole ou de rente sur l’innovation ». « Plus besoin d’être au CEA ou aux Mines Télécoms pour attaquer l’innovation », insiste l’ancien directeur de la prospective du think tank de la Fondation Télécoms face à un public largement composé d’ingénieurs et de scientifiques.
Pragmatique et offensif
Chargé de coordonner l’ouverture des données publiques en France, il développe un discours pragmatique et offensif. Réaliste, il note en effet que les dangers de débordement du système actuel sont déjà visibles, de la part des GAFA (2), mais pas seulement. Il avertit que les nouveaux acteurs ne vont pas se priver de prendre une forme de pouvoir sur notre système de soins « à partir de données que l’on ne voyait même pas comme des données de santé, mais comme des données d’achat de bien être, de domotique… alors qu’il s’agit en fait d’un savoir de santé ».
La France a du répondant, affirme-t-il cependant. Rassurant, il souhaite en effet que chacun se persuade bien que notre pays peut devenir « un territoire d’excellence pour les données de santé », thème qui lui a été soumis par l’organisateur du colloque. Il liste alors la qualité du système de santé et de ses systèmes d’information, le rang mondial du monde académique, mais aussi des créateurs d’entreprises tricolores. Sait-on d’ailleurs que Paris occupe la première place européenne en nombre de start ups (20 000) … alors que l’on ne parle que de Londres (600 seulement !).
Ligne de crête
L’administrateur général des données (3) a, entre autres missions, vocation à accompagner l’ouverture des données sur ce qu’il qualifie de « ligne de crête », autrement dit « comment utiliser la donnée de santé sans violer la vie privée ». Alors que la rédaction du projet de loi de santé – accusé de fermer l’accès aux données – a fait polémique, Henri Verdier se montre aujourd’hui confiant dans le fait que « la loi dira qu’il faut faire de l’open data ». De manière tout à fait opérationnelle, il tient à souligner que l’open data en santé est à portée de main sur la base d’une masse de données « non personnelles » qui permettent par exemple de travailler sur l’offre de soins et d’y trouver matière à innovation. Quant aux « données éventuellement ré identifiables », « nous essayons d’aménager un système qui reste sécurisant tout en favorisant l’innovation », promet-il.
(1) http://technologiesnumeriquessante.aromates.fr/
(2) Google, Amazon, Facebook, Apple
(3) Depuis un décret du 16 septembre 2014
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

PLFSS 2026 : le DMP devient obligatoire sous peine d’amendes
03 nov. 2025 - 17:19,
Actualité
- DSIH,Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, actuellement examiné à l’Assemblée nationale, franchit une étape décisive dans la numérisation du système de santé français. Les articles 30 et 31 du texte, publiés dans le dossier législatif n° 1907 (Assemblée nationale 1), i...

Maincare, une stratégie multi-entité pour faciliter la convergence des SI administratifs dans les GHT
03 nov. 2025 - 16:40,
Actualité
- DSIHDe nombreux groupements hospitaliers de territoire (GHT) peinent encore à concrétiser l’ambition initiale d’un système d’information unifié. Une fragmentation qui empêche de tirer pleinement parti de la logique de mutualisation voulue par les pouvoirs publics. Maincare apporte une réponse à ce défi ...

Transition écologique en santé : l’Anap lance le premier centre national de ressources - une plateforme numérique inédite, accessible gratuitement et librement.
03 nov. 2025 - 10:20,
Communiqué
- ANAPLes professionnels des établissements ont besoin d’un accès simplifié et centralisé aux nombreuses ressources nécessaires à la transition écologique. Conformément à la recommandation formulée par l’IGAS en 2024 (1), l’Anap lance le centre national de ressources pour la transition écologique des étab...
RGPD et cyber : l’ouverture de la chasse à la bécasse et à la galinette cendrée[1]
20 oct. 2025 - 13:47,
Tribune
-En l’espace d’une semaine, je tombe sur deux « news » de la planète RGPD/RSSI, à propos desquelles on se demande comment les organisations impliquées ont bien pu « en arriver là » – sans conséquences gravissimes, heureusement.
