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DSI, quel est le meilleur profil ?

10 fév. 2015 - 16:28,
Tribune - Cédric Cartau
Une question qui titille régulièrement les décideurs : quel profil recruter pour être le DSI de son hôpital, sa clinique, sa structure de soins, etc. ? Force est de constater que l’on pourrait presque écrire une histoire de l’informatique de santé à la lumière de cette question et des réponses qui ont été apportées au fil du temps.

Au commencement étaient les CRIH, les fameux Centre Régionaux d’Informatique Hospitalière, sorte de structures administratives hybrides entre la SSII – statut que le CRIH voulaient se voir reconnaître – et l’UF du CHU local – ce qu’ils étaient réellement. A l’époque (fin des années 1970) l’informatique débutait à peine et était souvent synonyme de grand système (IBM ou BULL), de métiers aujourd’hui disparus tels que les dactylos codeuses et les pupitreurs, de cartes perforées.

Les directeurs de ces CRIH, souvent issus du sérail technologique, étaient des ingénieurs point barre. Le pire a côtoyé le meilleur, mais souvent le pire quand même car on faisait de la technique pour la technique et les informaticiens savaient mieux que les utilisateurs ce qui étaient bon pour eux : MOA késako ? Bien entendu il y a des contrexemples célèbres, être ingénieur ne rend pas forcément mauvais en management mais l’adage populaire qui veut qu’un bon ouvrier fait souvent un mauvais patron était tout de même assez régulièrement vérifiable. On trouve encore ce genre de profils dans les petites structures de santé (établissements de taille moyenne voire gros CH, hôpitaux locaux, etc.). Souvent arrivés à ces postes à l’ancienneté, j’ai eu l’occasion de côtoyer de véritables dinosaures de la profession, dépassés depuis longtemps par les évènements et la technique et le management et le reste, et dont tout le monde attend avec une impatience non dissimulée le salvateur pot de départ à la retraite (ou la Grande Faucheuse dans certains cas, mais là on change de débat). Bon en même temps ne soyons pas trop méchants, je me suis laissé dire que ce n’est pas le seul endroit du management où il y aurait du ménage à faire, alors…

Alors, quel meilleur profil ? Un médecin ? A voir, Christian Morel et sa fameuses « Décisions absurdes » (voir l’excellent article du dernier numéro papier de DSIH) enseignent que les utilisateurs et les experts ne doivent en aucun cas être confondus sous peine de mener très souvent à de grandes catastrophes. Un qualiticien ? Pourquoi pas après tout, peut-être que les informaticiens se mettrons enfin à adhérer à ITIL, COBIT, ISO et j’en passe et franchiront enfin le cap de l’industrialisation de leurs processus métier – pour certains ce n’est pas gagné ! Ou alors un décideur, un pur gestionnaire comme on en produit dans les grandes écoles ? Oui, à condition qu’il reste dans son rôle de décideur – ce que personne ne doit lui contester –, laisse aux experts leur expertise (cf. Morel) et laisse aux utilisateurs l’expression de leurs besoins. Bref, un décideur qui décide et donc qui tranche, en prenant soin de disposer de tous les éléments pour cette prise de décision.

Un bon décideur peut très bien être un ingénieur, un médecin ou un gestionnaire, du moment qu’il respecte fondamentalement cette séparation des rôles. Bref, retour à la case départ : je connais des ingénieurs qui se révèlent d’excellents décideurs, autant que des médecins ou des gestionnaires. Là plus qu’ailleurs le processus de recrutement est fondamental, et plutôt que de bétonner les questions techniques du genre le bit de poids fort dans le troisième octet de la trame IP v6, il vaudrait mieux tâter le terrain de la perception du management, les méthodes connues, la façon de gérer divers conflits techniques ou humains, etc. Et les lectures aussi, c’est drôle mais personnellement je ne recrute pas quelqu’un qui ne lit rien.

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