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Les assureurs promis à un rôle « d’accompagnateurs »

09 fév. 2015 - 16:17,
Actualité - DSIH,DL
Etienne Caniard, président de la Mutualité Française, a ouvert le Forum des Living Labs en Santé et Autonomie (1) en appelant avec vigueur à un nouveau modèle : « l’irruption du progrès technologique, de possibilités nouvelles de personnalisation de la prise en charge grâce à des outils adaptés va nous obliger à revoir notre modèle économique fondé essentiellement sur la solvabilisation ». 
Il regrette en effet que l’on continue à accorder plus d’importance à la solvabilisation qu’à l’innovation technologique, avec son cortège de nouveaux métiers et services. Il se demande alors « comment utiliser le progrès technologique pour repenser les organisations, plutôt que d’en faire un palliatif aux dysfonctionnements mais sans remettre en cause l’architecture ? » Il déplore « la tendance naturelle (…) de plaquer l’innovation technologique sur l’organisation actuelle » et souligne que tous les acteurs du système de santé doivent s’attendre à être sérieusement bousculés.
 
La tonalité de ce discours n’est pas inédite, tant les voix se multiplient ces derniers temps qui appellent à la « disruption »… ou la redoutent. Ce qui l’est plus, c’est qu’il émane d’une « institution ». Pour le président de la Mutualité Française, les financeurs doivent arrêter de raisonner à partir de leur rôle institutionnel, mais regarder « les besoins des personnes ». Une profession de foi qui n’est finalement pas si étonnante quand on se souvient qu’Etienne Caniard avait, il y a maintenant 15 ans, animé le groupe de travail auteur du tout premier rapport sur la « Place des usagers dans le système de santé » (dont les propositions ont inspiré la loi Kouchner en 2002). Aujourd’hui, ce sont, à ses yeux, les démarches de type living lab et, surtout, la collaboration entre tous les acteurs qui représentent « les leviers qui nous permettront un nouveau modèle ».
 
Ce nouveau modèle, en revanche, il l’esquisse à peine. Mais suffisamment pour nous convaincre que « demain le rôle des complémentaires de santé, des mutuelles, va profondément évoluer. La réduction de l’aléa va transformer radicalement le métier d’assureur en un métier d’accompagnateur. »
 
Ce ne sera d’ailleurs pas le seul acteur à être bousculé et à devoir se remettre en question sur son rôle dans le système. C’est bien pour cela qu’il « il faudra co-construire des réponses avec les industriels, les usagers, les financeurs, les autorités territoriales, et à partir de cette construction, réinventer un système économique qui sera profondément différent de ce qu’il est aujourd’hui. »
 
(1)Organisé le 14 janvier dernier avec le soutien du Conseil général de l’Economie, 
 

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