Publicité en cours de chargement...
2012, une année-clé pour les innovations VIDAL
06 fév. 2012 - 01:00,
Actualité
- DSIHDSIH : Cela est moins connu que le fameux dictionnaire rouge, référentiel depuis plus de 100 ans, mais VIDAL est un acteur important de la recherche en informatique de santé. Quels sont les domaines dans lesquels vous avez investi ?
Vincent Bouvier : Nous avons 4 axes principaux d’innovation, qui sont sous-tendus par des projets de recherche lancés au cours des 10 dernières années. Le premier concerne la prescription, pour laquelle nos efforts d’ergonomie sont constants. Nous développons actuellement des modèles dont l’objectif est d’adapter au mieux les fonctions apportées aux prescripteurs hospitaliers par nos bases de connaissances, en particulier dans le domaine de la prescription en DCI ; de coller à la vision des médecins, à leur vocabulaire naturel. En partenariat avec les éditeurs, cela prend déjà forme dans les SIH. Un autre axe primordial tient à l’expertise que nous avons acquise en matière de sémantique médicale. Nos travaux avec les équipes universitaires se concrétisent aujourd’hui par la possibilité de contextualiser l’information en fonction du dossier patient, d’apporter du service autour des outils de codage des pathologies.
DSIH : Vous avez aussi considérablement élargi le potentiel des systèmes intégrant vos bases de données à déclencher des alertes et à prévenir les risques.
V. B. : La prévention du risque évitable constitue en effet notre métier de base et nous avons contribué à des systèmes d’alertes de plus en plus sophistiqués. Il s’agit, par exemple avec le projet ALADIN1 , de repérer, dans les dossiers patients, des indices pouvant signaler le début d’une infection nosocomiale, et par là même d’en réduire la portée. Ou, dans le cadre du projet européen PSIP2 , de contribuer à la prévention du risque iatrogène. Ce développement permet de personnaliser les outils de sécurisation et d’adapter les signaux d’alerte à un contexte particulier : une région, un hôpital ou un service. Nous sommes, dans ce domaine, en phase de mise au point avec les éditeurs. 2012 sera une année-clé pour la mise en production.
Enfin, dans la lignée des Recos VIDAL (Synthèses de recommandations thérapeutiques), nous amplifions nos travaux sur les protocoles de connaissances. Ce sont des services assez nouveaux en Europe et pour lesquels s’expriment de vrais besoins, tout particulièrement en chimiothérapie et en soins infirmiers.
DSIH : VIDAL fait preuve d’un fort développement au plan international. La francophonie n’est-elle pas un handicap ?
V. B. : Notre capacité à gérer le multilinguisme représente l’une de nos innovations majeures. C’est d’ailleurs une force que n’ont pas les Américains. Nous commercialisons maintenant des bases de données réalisées en France, et issues de la recherche française, en Espagne, au Portugal, en Amérique latine, au Moyen-Orient. Nous allons par exemple diffuser les Recos en brésilien dans les mois qui viennent. Cette dimension internationale nous a beaucoup apporté dans les efforts d’harmonisation inhérents à cette activité ; elle nous a aussi aidés à mettre en œuvre les process de production les plus fiables.
DSIH : Vous avez remporté le marché de l’ASIP Santé pour la maintenance de la terminologie LOINC - Résultats de biologie en France. Qu’est-ce que cela signifie pour VIDAL ?
V. B. : C’est tout à fait symbolique de la mutation de l’entreprise. Avec l’émergence du numérique, nous renforçons notre expertise dans le développement, la maintenance et l’usage des nomenclatures. Nous nous positionnons comme un acteur qui vise à apporter de l’intelligence grâce aux outils d’alerte et d’aide basés sur des référentiels validés.
DL
1 Assistant de Lutte Automatisée et de Détection des Infections Nosocomiales à partir de Documents Textuels Hospitaliers. http://www.aladin-project.eu/
2 Patient Safety through Intelligent Procedures in Medication. http://www.psip-project.eu/
3 Avec l’AP-HP et la société Mondeca.