Publicité en cours de chargement...
Télé-observance, la suspension de l’arrêté ne lève pas les craintes
Les différents acteurs du soin continuent à réagir chacun avec leurs arguments, qu’il s’agisse des équipementiers médicaux où des portes paroles des usagers.
Une double peine pour le SNITEM
Les fabricants du groupe Respiration à domicile du SNITEM[1], s’inquiètent des conséquences économiques de cette suspension. Selon eux, le Comité économique des produits de santé envisagerait de compenser les économies prévues par l’arrêté. Les fabricants craignent donc de payer deux fois : les 30 millions d’euros déjà investis dans le matériel pour cette télé-observance s’ajoutant à la perspective d’une baisse de prix des forfaits.
« Bien que l’origine de cette situation soit de nature juridique, ses conséquences sont extrêmement fortes pour les entreprises et c’est bien un sentiment de double peine et de gâchis que nous éprouvons, après les investissements et les emplois créés », souligne Lucile Blaise, Présidente du groupe Respiration à domicile.
Surveiller les patients et punir
Les usagers du système de santé s’inquiètent également des conséquences de ce genre de décision de télé-observance. Plus globalement, Coopérations Patients[2] dénonce une mauvaise pente du système de santé qui se dirige vers une politique de surveillance/sanction des malades qui ouvre la porte à un « assurance maladie conditionnelle ». Pour ce groupe de pression, ce genre de décision renforce les discriminations et les inégalités face aux soins. Coopérations patients a adressé en ce sens une lettre ouverte à la Ministre de la santé et une demande auprès du Comité consultatif national d’éthique pour éclairer les enjeux de mesures de surveillance des patients.
[1] Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales
[2] Groupe d’acteurs qui connaissent la maladie (malades, militants associatifs, défenseurs de la cause des malades, soignants) : cooppatients.wordpress.com
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

Inauguration du cross care data lab ©
04 août 2025 - 14:15,
Tribune
- Jacques HUBERT & Selim HAOUCHINE, GHT Moselle-EstPorté par les Hôpitaux de Sarreguemines et le GHT de Moselle-Est, le projet Cross Care Data Lab est une pépinière d’entreprises nouvelle génération, véritable écosystème, entièrement dédiée à l’innovation numérique, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle appliqué à la santé.

Le consortium AGORiA Santé en partenariat avec BIOGROUP obtient la 1ère autorisation de la CNIL permettant d’associer des données de biologie et du SNDS (système national des données de santé)
22 juil. 2025 - 10:23,
Communiqué
- Biogroup & Agoria Santéle 21 juillet 2025 – Le consortium AGORiA Santé est autorisé par la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) à enrichir sa plateforme, entrepôt de données de santé système fils SNDS, avec des données d’analyses de biologie médicales issues du réseau BIOGROUP. Créé en 2021, le co...

Un code de bonnes pratiques pour les modèles d'IA à usage général
15 juil. 2025 - 16:57,
Actualité
-Entré en vigueur le 1er août 2024, le Règlement sur l'Intelligence Artificielle (AI Act) vise à créer un cadre juridique uniforme pour le développement, la mise sur le marché, la mise en service et l’utilisation de systèmes d'IA dans le respect des valeurs de l’Union. Parmi les systèmes d'IA encadré...

Le numérique médico-social : mutation systémique et levier d’humanité
08 juil. 2025 - 01:07,
Actualité
- DSIHLongtemps resté en périphérie des politiques publiques du numérique en santé, le secteur médico-social entre aujourd’hui dans une phase de transformation profonde. C’est cette bascule, inédite et structurante, que décrivent Olivier Babinet et Manon Lorenzo dans leur ouvrage Le virage du numérique en...