Comment l’IA conversationnelle de Nuance fait gagner du temps médical et administratif
23 nov. 2021 - 09:52,
Actualité
- DSIHÀ une époque où beaucoup d’établissements connaissent des difficultés de recrutement, le fait que 40% du temps passé par un médecin à l’hôpital concerne des tâches d’enregistrement des données est un axe majeur d’amélioration. Et la reconnaissance vocale est une partie de la solution.
Dans le cadre de la convergence de ses systèmes d’information – dont l’un des domaines est la bureautique médicale -, le GHT Sud Val-d’Oise, qui regroupe cinq établissements, dispose d’une capacité de 2 467 lits et emploie 6709 personnes, a donc lancé un projet lié à la reconnaissance vocale.
Le projet a débuté par une phase d’expérimentation (proof of concept) en 2020 afin de mesurer la pertinence de cette idée et l’adhésion des utilisateurs, avant un déploiement sur les différents établissements du GHT en 2021. « Nous avons fait en sorte de fédérer tous les intervenants du dossier médical (médecins et secrétariat), car sans l’un ou l’autre le projet ne peut pas avancer », a témoigné Fabienne Leroy, référente Support Dossier Patient Informatisé et en charge du déploiement sur le site d’Eaubonne. « Nous leur avons expliqué la solution et les bénéfices qu’ils pourraient en tirer : le projet a été mis en œuvre très rapidement car les secrétaires y ont vu un intérêt en termes de gain de temps et de qualité de vie au travail », a-t-elle expliqué.
Concrètement, la solution de reconnaissance vocale Dragon Medical One permet aux médecins de dicter leurs observations et remarques directement dans le dossier médical du patient. Les secrétaires gèrent ensuite l’envoi. S’il y a eu des craintes que cette solution se traduise par des réductions d’effectif, elles ne se sont pas vérifiées. « Le but était vraiment d’arriver à un gain de temps », a assuré Thierry-Alain Kervella, DSI du GHT. « Certains services sont passés de 7 jours de retard à un envoi le jour même des comptes-rendus de consultation », a-t-il dit. .
« Nos solutions permettent d’optimiser à hauteur de 45% le temps de production documentaire tout en augmentant de 36% la qualité du contenu », a précisé lors de l’agora Eric Delpech, Sales Manager France de Nuance Communications. Au-delà de ce gain, la reconnaissance vocale est aussi utilisée par les médecins pour rédiger leurs e-mails, renseigner le dossier patient avec des observations plus précises, voire écrire des articles.
Fabienne Leroy et Thierry-Alain Kervella ont souligné, parmi les différents avantages de la solution, sa facilité de déploiement. Le mode SaaS (Software as a Service), avec un hébergement dans le cloud Microsoft Azure certifié HDS, permet une adoption ne nécessitant pas d’investissements dans des infrastructures et assure que la version utilisée soit toujours à jour. La facturation, basée sur le nombre de licences utilisées, permet de gérer facilement le budget et éventuellement de réallouer une licence d’un utilisateur à un autre en fonction des demandes.
Enfin, la puissance de l’intelligence artificielle permet une adoption immédiate du système. Par rapport à des systèmes de reconnaissance vocale classique, la solution de Nuance Communications ne nécessite pas « d’entraîner » le logiciel. Et puisque que Nuance est présent depuis 20 ans dans le secteur médical, « la solution possède un vocabulaire extrêmement précis, qui permet d’assurer la pertinence des comptes-rendus même lorsque du jargon médical est utilisé », précise Eric Delpech. Il l’assure : le taux de correction n’excède pas 5%. « Beaucoup moins que lorsque nous écrivons un mail. »