La fin d'une époque
03 fév. 2014 - 01:00,
Tribune
- DSIH
Pour le constructeur canadien (RIM), l'avenir ressemble à une route inondée au fin fond de la campagne landaise ces derniers jours : tout prend l'eau. Non content d'avoir été bradé pour une bouchée de pain, voilà que les vautours volent en cercle au-dessus de la carcasse encore fumante. Plusieurs constructeurs ou opérateurs chassent sur les anciennes terres des utilisateurs de terminaux RIM pour s'approprier la meilleure part du gâteau.
Pour Microsoft, après l'épopée du bouton « Démarrer » dans Windows 7, et l'énorme gadin de l'éditeur dans le monde des tablettes et des smartphones, le nouveau CEO de la firme de Redmond (Satya Nadella) aura fort à faire pour redresser la barre de ce paquebot, qui ne s'est certes pas fait que des amis avec ses vues monopolistiques dans le monde informatique ces dernières années.
Fin d’une époque encore avec le départ en retraite de Robert Crépeaux. L’inoxydable directeur technique du Syndicat Interhospitalier de Bretagne (SIB)tire sa révérence et laisse la place à un successeur qui aura fort à faire pour rentrer dans les chaussures de son prédécesseur.
Le SIB agaçant [celui qui pendant 20 ans a expliqué aux hôpitaux qu'il connaissait le monde de la santé mieux qu'eux] a clairement détourné le syndicat de sa vocation initiale, à savoir une entreprise propriété de ses adhérents et à leur service. Mais aussi, le SIB visionnaire, à qui on ne pourra jamais enlever le fait d'être un éditeur pilier du monde de la santé en France, qui a su diversifier ses activités (hébergement de données de santé, offre Saas, etc.) et dont la pérennité économique est assurée.
La performance est d'autant plus remarquable quand on connait le taux d'échec des éditeurs dans ce micro-monde : peu d'entre eux verront la prochaine décennie, alors que le SIB, créé en 1994 sur les ruines du CRIH de Bretagne, et sur lequel peu auraient parié à l'époque, est toujours là.
Alors le SIB et ses petits camarades (MIPIH, CPAGE) sont peut-être en position hégémonique et font de l'ombre aux petites pousses, mais ils sont toujours là et ne risquent pas de se faire acheter puis revendre par les yankees. Et c'est tant mieux.
Wilbur