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Loi de programmation militaire : les pigeons levez le doigt !
En quelques mots, cette loi – qui fait suite au livre blanc sur la sécurité et la défense nationale – instaure ce que certains n'hésitent pas à qualifier de régime martial numérique, tant les futures dispositions permettront à l'Etat français d'espionner qui bon lui semblera sur son territoire voire en dehors. C'est ainsi que les pouvoirs publics pourront imposer aux opérateurs (publics et privés) les standards de sécurité propres à détecter et réagir à des attaques informatiques, mais également accélérer la mise en place d'une « capacité numérique offensive » (dans le texte).
Dans cette farce, le premier dindon ou pigeon est bien évidemment le quidam : cela n'étonnera personne. Le régime d'accès aux données personnelles par les autorités, qui comporte déjà pas mal d'exceptions, sera littéralement à la merci des barbouzes de tout poil, sous l'argument usé jusqu'à la corde de la lutte contre le terrorisme. Non seulement ce genre d'accès va échapper à tout contrôle judiciaire (merci la France, prétendu pays des droits de l'Homme), mais en plus l'objectif avoué est de transformer en mouchards forcés les fournisseurs d'accès (FAI), les opérateurs de type Yahoo et Microsoft, etc. Nouveaux venus dans le paysage, les agents de l'ANSSI seraient en mesure de s'adresser directement aux FAI pour l'obtention des traces relatives aux adresses IP. Bien entendu officiellement pour lutter contre les vilains pirates informatiques qui troublent la quiétude des bons bourgeois.
Cela peut faire pleurer car les libertés individuelles rétrécissent à vue d'œil et personne ne semble s'en émouvoir. On se demande d'ailleurs où la CNIL a bien pu ranger sa verve habituelle, et si elle ne pourrait pas taper un peu du poing sur la table.
Cela peut faire rire aussi, parce qu'après la ligne Maginot et la débâcle de1940, nos élites se sont assez souvent distinguées par leurs retards de plusieurs décennies à chaque guerre. Cette loi prévoit la création de « capacité offensive » (traduction : un PRISM à la française) et les pigeons que nous sommes serions presque tentés de demander à nos espions d'accélérer un peu la cadence : quitte à se faire espionner par les yankee, aucune raison de ne pas les espionner à notre tour.
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