Publicité en cours de chargement...
Les bisnounours au pays de l'Oncle Sam
Rien à voir avec le Patriot Act (qui oblige les entreprises américaines à collaborer avec les autorités sous couvert de la lutte anti-terrorisme) : il s'agit là d'un accord commercial tout ce qu'il y a de plus simple, qui permet à AT&T d'encaisser du cash chaque année en fournissant juste les traces des appels (qui appelle, vers qui, durée de la communication, etc.). Une sorte d'accord mutuel dans l'intérêt des deux parties, en somme.
Bien entendu, les services de Communication des deux entités manient la langue de bois avec une dextérité non feinte. C'est ainsi que, du côté de la NSA, on assure effectuer ces contrôles « dans le cadre de la lutte anti-terroriste ». En effet la NSA n'est pas autorisée – en théorie – à récupérer des données d'abonnés sur le sol américain : qu'à cela ne tienne, il lui suffit de transmettre les traces au FBI qui en a tout à fait le droit. Pour ce qui concerne les autres pays où AT&T serait opérateur, la NSA assure respecter la réglementation en vigueur dans chaque pays : bien entendu, on les croit tout à fait !
Pour ce qui concerne les opérateurs de notre bon pays du fromage (Orange, SFR, Bouygues et Free), il faut tout de même savoir que la réglementation en vigueur les contraint à fournir les mêmes données au gouvernement, toujours sous le prétexte de « la sécurité du pays ». Personne n'a mis à jour un accord commercial du même type, mais AT&T se défend d'une qualification d'accord commercial, arguant qu'il ne fait que refacturer à la NSA les frais de recherche des traces. Lorsqu'Orange transmet des données aux forces de l'ordre rien n'étant gratuit en ce bas monde il y a de forte chance que la facture finisse par arriver sur le bureau du préfet.
Bref, le petit jeu du « ce n'est pas nous les méchants ce sont les Yankee » ressemble furieusement à celui de la paille et de la poutre : on voit la première qui arrive dans l'œil du voisin, on ne voit pas la seconde qui arrive dans le sien.
CC/DSIH
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

Du dossier patient à la décision thérapeutique : l’IA appliquée aux données cliniques
22 sept. 2025 - 22:22,
Actualité
Des initiatives concrètes, à l’international et en France, montrent comment l’intelligence artificielle commence à trouver sa place en cancérologie à travers des usages spécifiques et encadrés. Une avancée qui s’appuie sur les données issues des dossiers patients informatisés : comptes rendus cliniq...

Avec le robot Da Vinci à incision unique, l'IPC renforce son leadership en chirurgie mini-invasive
22 sept. 2025 - 21:54,
Communiqué
- L’Institut Paoli-Calmettes (IPC)L’Institut Paoli-Calmettes franchit une nouvelle étape dans l’innovation chirurgicale en devenant le quatrième établissement en France et le premier en région PACA à s’équiper du robot chirurgical Da Vinci Single Port (SP). Cet appareil de chirurgie robot-assistée, doté d’une caméra assurant une vis...
Dispositifs médicaux numériques : la HAS précise ses principes d’évaluation
10 sept. 2025 - 16:22,
Actualité
- DSIHLa Haute Autorité de Santé a publié aujourd’hui ses premiers principes d’évaluation pour les dispositifs médicaux numériques (DMN) entrant dans les voies de remboursement spécifiques ouvertes en 2023 : la prise en charge anticipée (PECAN) et la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM)...

Inauguration du cross care data lab ©
04 août 2025 - 14:15,
Tribune
- Jacques HUBERT & Selim HAOUCHINE, GHT Moselle-EstPorté par les Hôpitaux de Sarreguemines et le GHT de Moselle-Est, le projet Cross Care Data Lab est une pépinière d’entreprises nouvelle génération, véritable écosystème, entièrement dédiée à l’innovation numérique, à la cybersécurité et à l’intelligence artificielle appliqué à la santé.