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Les bisnounours au pays de l'Oncle Sam

18 nov. 2013 - 01:00,
Tribune - DSIH
Certains jobs sont étonnamment rentables, au-delà même de l'espérance initiale. C'est ainsi que nous venons d'apprendre que l'opérateur américain AT&T engrange 10 millions de dollars par an en fournissant à la NSA des données sur ses clients.

 

Rien à voir avec le Patriot Act (qui oblige les entreprises américaines à collaborer avec les autorités sous couvert de la lutte anti-terrorisme) : il s'agit là d'un accord commercial tout ce qu'il y a de plus simple, qui permet à AT&T d'encaisser du cash chaque année en fournissant juste les traces des appels (qui appelle, vers qui, durée de la communication, etc.). Une sorte d'accord mutuel dans l'intérêt des deux parties, en somme.

 

Bien entendu, les services de Communication des deux entités manient la langue de bois avec une dextérité non feinte. C'est ainsi que, du côté de la NSA, on assure effectuer ces contrôles « dans le cadre de la lutte anti-terroriste ». En effet la NSA n'est pas autorisée – en théorie – à récupérer des données d'abonnés sur le sol américain : qu'à cela ne tienne, il lui suffit de transmettre les traces au FBI qui en a tout à fait le droit. Pour ce qui concerne les autres pays où AT&T serait opérateur, la NSA assure respecter la réglementation en vigueur dans chaque pays : bien entendu, on les croit tout à fait !

 

Pour ce qui concerne les opérateurs de notre bon pays du fromage (Orange, SFR, Bouygues et Free), il faut tout de même savoir que la réglementation en vigueur les contraint à fournir les mêmes données au gouvernement, toujours sous le prétexte de « la sécurité du pays ». Personne n'a mis à jour un accord commercial du même type, mais AT&T se défend d'une qualification d'accord commercial, arguant qu'il ne fait que refacturer à la NSA les frais de recherche des traces. Lorsqu'Orange transmet des données aux forces de l'ordre rien n'étant gratuit en ce bas monde il y a de forte chance que la facture finisse par arriver sur le bureau du préfet.

 

Bref, le petit jeu du « ce n'est pas nous les méchants ce sont les Yankee » ressemble furieusement à celui de la paille et de la poutre : on voit la première qui arrive dans l'œil du voisin, on ne voit pas la seconde qui arrive dans le sien.

 

CC/DSIH

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