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Intelligence artificielle, les premières échéances
25 mars 2025 - 07:28,
Tribune
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Une entrée progressive en application est prévue, avec des échéances comprises entre le 2 février dernier et le 2 août 2027, dont les premières sont déjà intervenues.
Maîtrise de l'IA
Le 2 février 2025 sont entrées en application les dispositions portant obligation de "maîtrise de l'IA" imposant aux fournisseurs et déployeurs de systèmes d'IA à prendre des mesures pour garantir, dans toute la mesure du possible, un niveau suffisant de maîtrise de l’IA pour leur personnel et les autres personnes s’occupant du fonctionnement et de l’utilisation des systèmes d’IA pour leur compte, en prenant en considération leurs connaissances techniques, leur expérience, leur éducation et leur formation, ainsi que le contexte dans lequel les systèmes d’IA sont destinés à être utilisés, et en tenant compte des personnes ou des groupes de personnes à l’égard desquels les systèmes d’IA sont destinés à être utilisés.
A ce titre, il appartient à toutes les organisations de :
- mettre en œuvre des sessions de sensibilisation et formation du personnel, en sous-groupes, afin de tenir compte de leurs profils, et
- de mettre en place une documentation de nature à permettre la maîtrise de l'IA, a minima une AI Policy, ou Charte IA, et d'assurer son opposabilité auprès du personnel.
Pratiques interdites
Le 2 février 2025 également, ce sont les pratiques interdites en matière d'IA qui doivent être identifiées et bannies des organisations.
Leur mise sur le marché, mise en service ou utilisation sont proscrites, ces activités devant être appréciées de manière extensive selon les guidelines publiées par la Commission. En effet, et à titre d'exemples, le champ d'application matériel de l'IA Act couvre les pratiques liées à la mise sur le marché, la mise en service et l'utilisation, quel que soit le moyen de fourniture, à titre onéreux ou gratuit, en vue de sa première utilisation telle que destinée par le fournisseur. Dans le même sens, l'utilisation doit être comprise comme incluant toute utilisation abusive d'un système d'IA, "raisonnablement prévisible" ou non. Les pratiques d'IA interdites doivent être considérées en relation avec systèmes d'IA classés à haut risque, les derniers pouvant constituer des IA interdites et inversement selon leurs caractéristiques spécifiques, selon l'évaluation et la gestion des risques réalisées par le fournisseur.
Cette interdiction des IA à risques inacceptables suppose ainsi, au sein de chaque organisation constituant un déployeur, une cartographie des IA et la qualification des systèmes d'IA au regard des dispositions de l'IA Act et de ces éclairages.
Le non-respect de l’interdiction des pratiques en matière d’IA fait l’objet des plus lourdes amendes administratives prévues à l'IA Act, pouvant aller jusqu’à 35 000 000 EUR ou jusqu’à 7 % de son chiffre d’affaires annuel mondial total réalisé au cours de l’exercice précédent, le montant le plus élevé étant retenu. Si à date, l'autorité de contrôle n'est pas encore désignée, il est conseillé de gravir les marches de l'IA Act dès à présent.
Pour les échéances suivantes, et l'implémentation des exigences et obligations, la suite dans quelques semaines…
