Améliorer recherche et traitement du cancer à Curie via l’IA

La P^re Anne-Vincent Salomon, pathologiste et directrice de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) des cancers des femmes, et Sundar Pichai, PDG de Google, ont annoncé le 12 février, à l’occasion du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, un partenariat pour faire progresser la recherche et le traitement du cancer, principalement en faveur des femmes atteintes d’un cancer du sein ou gynécologique. Précisons que l’IHU a été cofondé par l’Institut Curie, l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Un triple objectif commun
Ce partenariat vise d’abord à conjuguer l’expertise de l’Institut Curie avec les capacités avancées de Google en matière d’IA pour faire avancer la recherche afin de mieux comprendre et traiter les cancers féminins. Il s’agit également de contribuer à la prévention en diffusant des informations de santé fondées sur la science, accessibles, compréhensibles et culturellement pertinentes. Enfin, les partenaires veulent favoriser la collaboration avec la communauté académique en soutenant les travaux de chercheurs postdoctoraux.
« Notre objectif est d’améliorer les résultats pour les femmes atteintes d’un certain nombre de cancers rares et mortels, notamment en identifiant des biomarqueurs prédictifs de certains cancers de l’utérus ou en [améliorant les prédictions de la réaction des] patientes atteintes d’un cancer du sein à des thérapies spécifiques », déclare Sundar Pichai.

Les technologies au service des patientes
Les technologies basées sur l’IA devraient permettre de mieux diagnostiquer les cancers, de prédire la réponse au traitement et d’identifier de nouveaux biomarqueurs pour distinguer les patientes, notamment atteintes de tumeurs résistantes, pouvant bénéficier de certaines thérapies spécifiques. L’utilisation de YouTube Health devrait faciliter la mise à disposition d’informations fiables sur la chaîne de l’Institut Curie, dans une volonté de lutte contre la désinformation, de sensibilisation aux facteurs de risque et d’augmentation des taux de dépistage et de suivi.

« Combiner notre expertise en matière de recherche avec les capacités technologiques avancées de Google offre un espoir de progrès significatifs dans notre mission d’améliorer la compréhension et la prédiction de l’évolution du cancer et de développer des traitements plus efficaces », déclare la P^re Anne-Vincent Salomon.

Financement de la recherche
Via Google.org, branche philanthropique de Google, l’Université PSL bénéficiera d’un financement de plus de 2 millions de dollars pour accélérer la recherche scientifique appliquée à l’IA.
Par ailleurs, des chercheurs postdoctoraux de l’Université PSL utilisant l’IA pour améliorer la compréhension et la prévention des cancers féminins seront également financés. Les équipes de l’IHU et de Google Research travailleront ainsi sur des projets communs afin de faire avancer l’état de l’art dans ces domaines. Les chercheurs postdoctoraux bénéficieront de partages d’expérience et d’études de cas par des chercheurs de Google, dont Joëlle Barral, Senior Research Director de Google DeepMind, et Cédric Denis-Rémis, vice-président de l’Université PSL chargé du développement de l’innovation et de l’entrepreneuriat.