Publicité en cours de chargement...
SantExpo : ERIOS, le premier centre de R&D sur les usages des logiciels en santé, présente ses premiers cas d’usage
Pour rappel, Dedalus, opérateur européen majeur du numérique en santé, le CHU de Montpellier et l’Université de Montpellier, ont lancé en 2022 un centre de recherche dédié aux usagers numériques en santé. Ce projet fait travailler ensemble l’industrie et les professionnels de santé, pour permettre la co-construction et l’évaluation systématique d’outils numériques, selon une méthodologie scientifique.
« Les fruits de ce travail, né de la longue collaboration entre le CHU de Montpellier et Dedalus, commencent à arriver et vont prochainement être intégrés dans la suite DxCare », s’est félicité Frédéric Vaillant, directeur général délégué de Dedalus, lors d’une présentation sur le stand de l’éditeur (stands J59 & K59). « L’objectif est d’associer les usagers le plus précocement possible au développement, qu’ils soient professionnels de santé, patients, ou aidants », a rappelé Jérôme Euvrard, directeur du numérique en santé et cybersécurité au GHT Est-Hérault Sud-Aveyron.
La feuille de route d’ERIOS, consortium public-privé financé par France 2030, prévoit la mise en œuvre de 12 expérimentations de co-design sur 3 ans. Deux ans après son lancement (mais concrètement un an après le début des travaux, la première année ayant été consacrée à la mise en place du projet), les premiers résultats sont prometteurs.
Isopsy, un outil de gestion médico-administrative de l’isolement thérapeutique
Le premier outil présenté s’intitule Isopsy, et vise à faciliter la gestion médico-administrative des 28000 personnes en isolement thérapeutique en psychiatrie en France, un processus lourdement supervisé par l’article 17. « Il s’agit de superviser un processus très complexe, avec un séquençage très cadré et des délais à respecter, qui nécessite la coordination de plusieurs acteurs ayant une interdépendance séquentielle forte », a expliqué Loïc Fontaine, project manager ERIOS.
Issu des travaux de 200 personnes, l’outil Isopsy est un dashboard (centré sur le patient, sur le pôle ou le service) prenant la forme d’une ligne temporelle détaillant les prochaines actions requises. « En résumé, il s’agit d’un calendrier qui calcule en permanence chaque maillon de la chaîne, pour que le professionnelle puisse sur un seul écran comprendre où on en est le patient, et qu’il puisse anticiper les actions », a résumé Loïc Fontaine.
AntibioViz, un outil de gestion de l’antibiothérapie
Alors qu’un patient sur deux en réanimation et un sur quatre en médecine/chirurgie est sous antibiothérapie, le second outil présenté vise à faciliter cette gestion.
Issu de 33 ateliers, auxquels ont participé 52 personnes dont 17 infectiologues, AntibioViz prend la forme d’un dashboard où apparaissent plusieurs widgets : historique des anti-infectieux, inflammation et hémodynamique, microbiologie… « Avec Antibioviz, nous avons travaillé sur la capacité à comprendre et à corréler les informations entre elles », a expliqué Loïc Fontaine.
AntibioViz et Isopsy seront intégrés à la prochaine mise à jour majeure de DxCare, en juin 2025, a-t-il été annoncé.
Des travaux sur l’IA
L’arrivée rapide de l’IA a bousculé le monde de la santé et incité les acteurs d’ERIOS à l’intégrer au projet. Deux cas d’usage ont été présentés.
Le premier, intitulé MedNote, est une réflexion sur la façon de saisir et exploiter les notes médicales à l’ère de l’IA générative. « C’est un travail sur les capacités des acteurs à se projeter dans l’usage de l’IA », a expliqué David Morquin, directeur médical d’ERIOS. Le prototype permet de naviguer dans le notes médicales et d’utiliser les fonctionnalités de l’IA pour, par exemple, générer la synthèse de la situation du patient. « Nous voulons voir comment réagissent les utilisateurs face à ces outils, s’ils sont utiles, mais aussi comment obtenir la confiance et la garantie humaine », observe David Morquin.
En parallèle, le second cas d’usage lié à l’IA, ERIOS-Assistant, est une expérimentation de l’usage des IA génératives visant à réfléchir à la façon dont ces outils seront utilisés dans le futur, comment ils peuvent être testés sur le terrain, avec quelle méthode.
D’autres travaux sont d’ores et déjà en cours, dont des tableaux de bord pour la gestion de la douleur et l’amélioration des transmissions infirmières. L’IA générative pourrait bien y jouer un rôle important !
Avez-vous apprécié ce contenu ?
A lire également.

Le GHT Lorraine Nord choisit Numih France pour déployer son Dossier Patient Informatisé de Territoire Sillage
08 déc. 2025 - 21:58,
Communiqué
- Numih FranceLe Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Lorraine Nord a officiellement retenu Numih France pour la mise en œuvre de son Dossier Patient Informatisé (DPI) de Territoire : Sillage.. Ce choix marque une étape stratégique majeure pour la transformation numérique de l’offre de soins sur l’ensemble ...

L’IA générative on-premise : retours d’expérience et stratégies concrètes
27 nov. 2025 - 14:42,
Actualité
- Morgan Bourven, DSIHÀ l’occasion de la conférence « Transforming Hospitals Through On-Premise Generative AI » organisée dans le cadre de l’évènement Adopt AI, le 25 novembre à Paris, des experts ont partagé leurs visions sur l’intégration de l’intelligence artificielle générative au sein des établissements de santé. Po...

À Verneuil-sur-Avre, un drone au service de la logistique hospitalière
24 nov. 2025 - 22:49,
Actualité
- Pierre Derrouch, DSIHÀ Verneuil-sur-Avre, dans l’Eure, un drone assure la liaison entre le centre hospitalier et le laboratoire Cerballiance de L’Aigle, dans l’Orne, pour l’acheminement des prélèvements sanguins. Préparé fin 2021, le projet a franchi un cap opérationnel le 5 mai 2025, avec l’ouverture d’une ligne réguli...

Baromètre sur l’adoption et l’impact de l’IA à l’hôpital
24 nov. 2025 - 22:13,
Actualité
- Damien Dubois, DSIHLe premier baromètre national sur L’hôpital à l’heure de l’IA réalisé par l’Ifop en partenariat avec UniHA, CAIH et Acteurs publics a été publié le 18 novembre. Plus de 1 000 agents hospitaliers y ont répondu, dont 56 % de médecins et de soignants, représentant toutes les catégories de métiers.
