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Partenariat OSO-AI, AP-HP et Sorbonne Université sur l’oreille augmentée des soignants
OSO-AI est une société Deeptech spécialisée dans l’Ambient Intelligence (Aml) au service des personnes vulnérables et des personnels soignants. Elle a lancé l’Oreille augmentée des soignants, une technologie unique au monde d’analyse des sons et des bruits. En partenariat avec l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et Sorbonne Université, elle lance OSO RESP, un programme de R&D associé à un service de prévention secondaire.
Développer une base de données
Ce partenariat fait suite à une première phase de test de 100 journées de soin, menée en 2021 par OSO-AI et le département Respiration, Réanimation, Réhabilitation, Sommeil (R3S) de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
L’objectif de ce partenariat de deux ans, soutenu par Bpifrance, est de développer une base de données unique au monde sur les sons de grade médical à caractère pneumologique et d’améliorer la prévention des urgences à domicile, pour soulager les services hospitaliers et éviter aux personnes vulnérables des séjours inutiles à l’hôpital.
« Nous accompagnons OSO-AI depuis sa création, explique Jean-Bernard Laizet, chargé d’affaires Innovation de Bpifrance. Le lien avec la recherche académique est avéré, Cela a permis de soutenir OSO-AI sur des lignes Deeptech. L’intérêt confirmé du marché pour l’offre d’OSO-AI conforte notre soutien d’une entreprise innovante à forte valeur ajoutée, créatrice d’emploi et ancrée sur le territoire du Finistère. »
Un codéveloppement avec les soignants
Le projet OSO RESP s’appuie sur une IA, conçue par OSO-AI, et l’expertise médicale d’un service hospitalier réputé. Il est codéveloppé depuis 2018 avec des établissements de la Croix-Rouge, du CHU de Brest et de VYV3 Handicap.
Cette oreille augmentée, non intrusive et opérationnelle 24h/24, consiste en un boîtier doté de micros et de capteurs couplés à des algorithmes qui analysent et détectent en temps réel tous les sons et bruits suspects dans l’environnement des populations vulnérables (personnes âgées ou en situation de handicap)[1]. Il est relié à une application sur smartphone ou tablette mise à la disposition du personnel soignant, qui peut ainsi repérer rapidement les situations suspectes ou anormales nécessitant une intervention.
Plusieurs millions d’échantillons sonores, qualifiés par les équipes de data labelers d’OSO-AI, ont été testés pour nourrir l’IA, capable d’analyser avec précision plus de 150 classes de sons et de bruits tels que les chutes, les chocs, la respiration, les ronflements, les vomissements, les pas, et bien entendu les paroles des personnes vulnérables, mais aussi provenant de toute intrusion d’une tierce personne.
« OSO-AI a été dès son origine portée par la vision que l’analyse de l’environnement sonore pouvait rendre service à chaque être humain, explique Olivier Menut, cofondateur et président d’OSO-AI. Nous avons commencé cette grande aventure en adressant d’abord les personnes fragiles vivant en établissement. Forts de l’expertise mondialement reconnue des équipes de l’AP-HP, nous entendons franchir une nouvelle étape dans l’assistance à distance des personnes les plus vulnérables et le télésuivi de leur condition à domicile tout en améliorant le quotidien de leurs soignants et aidants. »
Détection précoce des troubles respiratoires
Le premier usage est le suivi à domicile des malades chroniques et des personnes âgées, souffrant particulièrement de problèmes respiratoires aigus ou chroniques, à l’origine de 30 % environ des hospitalisations en Éhpad, ou d’autres pathologies susceptibles de modifier la respiration (notamment les décompensations cardiaques). La base de données ainsi construite, de grade médical, regroupera des sons respiratoires des patients ou des dispositifs de soins et de surveillance déployés auprès d’eux afin de générer plusieurs alertes à destination du personnel médical. À domicile, en Éhpad ou en établissement Handicap, cet outil permettra la détection précoce de certaines dérives, pour une meilleure efficacité de la prise en charge. En milieu hospitalier, il contribuera à optimiser les temps de séjour.
« Les problèmes respiratoires “font du bruit” et touchent une large part de la population fragile, précise le Pr Thomas Similowski, PU-PH à la faculté de médecine Sorbonne Université et chef du département R3S. Grâce à OSO-AI, nous visons à détecter, précocement, la survenue d’événements respiratoires aigus, qu’il s’agisse d’affections “de novo” (pneumonies, par exemple) ou d’exacerbations de maladies respiratoires chroniques, comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). »
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