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Un premier bilan pour l’expérimentation Cnam-Point Vision
En mai 2021, Point Vision et la Cnam mettaient en place un projet expérimental, mené pendant une année, en créant un poste avancé en ophtalmologie (PAO) à Saint-Quentin (Aisne). Il s’agit du premier centre de télémédecine en ophtalmologie et d’une innovation organisationnelle efficace.
Promouvoir la téléconsultation en ophtalmo
Ce projet expérimental a apporté une réponse aux besoins de soins ophtalmologiques de qualité dans un territoire français sous-doté en ophtalmologistes avec le lancement d’un premier centre de télémédecine à Saint-Quentin. Il a été conduit par Point Vision en partenariat avec la Cnam et la DRSM (Direction régionale du service médical des Hauts-de-France) en vertu de l’avenant 8 de la convention médicale signée par les pouvoirs publics et les organisations médicales représentatives. Poste avancé en ophtalmologie, ce centre est rattaché à Point Vision Lille-Lesquin. Il a proposé plusieurs milliers de rendez-vous adaptés à la demande d’examens de la vue, de prescriptions de lunettes et de verres de contact et 1 774 téléconsultations. Les patients intégrés dans l’expérimentation sont atteints de glaucome (240), de cataracte (229), de DMLA[1] (35) et de rétinopathie diabétique (18).
Point Vision insiste sur l’importance de s’appuyer sur ses principales structures régionales. « La téléconsultation doit s’inscrire dans un cadre assurant une prise en charge de qualité et respectueuse des principes d’organisation de notre système de santé. L’avenant 8 de la convention médicale met en place un cadre expérimental pour la téléconsultation encadré par la CPN [Commission paritaire nationale] pour autoriser la mise en place et l’évaluation de projets », indique l’Assurance maladie dans le communiqué du 19 juillet.
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Une réponse efficace à la désertification médicale
D’après Point Vision, les patients se présentent au rendez-vous, quel que soit leur âge, et leur taux de satisfaction est très élevé. Seuls professionnels de santé présents physiquement en face du patient au sein du PAO, les orthoptistes voient leur responsabilité renforcée par la téléconsultation. Cette pratique permet le colloque singulier entre le patient et son médecin dans le cadre d’un échange facilité. Le bénéfice est notable dans une région touchée, comme beaucoup d’autres, par la désertification médicale, avec un délai d’obtention d’un rendez-vous de 18,8 jours. « Le pourcentage de ceux qui ont bénéficié d’un diagnostic et d’une prise en charge ultérieure pour une pathologie ophtalmique est supérieur à 20 % des patients vus en téléconsultation. En même temps, 80 % des patients venant pour un bilan et une prescription de lunettes ou de lentilles obtiennent la précieuse prescription immédiatement », précise le communiqué.
Tous les 15 jours, un médecin se rend sur place pour examiner les patients nécessitant des investigations complémentaires et assurer la continuité des soins. Le bilan montre que tout PAO doit se situer à une heure de distance au maximum du centre principal et que la qualité du matériel (écrans de téléconférence, appareil de prise de photo du fond d’œil…) doit être de haut niveau afin d’assurer une téléconsultation de qualité. Le bénéfice est également constaté sur l’empreinte carbone grâce à la limitation des déplacements.
Ce projet permet d’apporter une réponse efficace au fort déséquilibre qui existe actuellement entre l’offre et la demande de soins ophtalmologiques en développant un service de télémédecine à partir d’un centre principal déjà existant et en créant une structure plus petite dans une agglomération de moindre densité médicale.
[1] Dégénérescence maculaire liée à l’âge.
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