Des données de santé en libre service
25 mars 2013 - 01:00,
Actualité
- DSIHL’édition papier du journal Le Monde de ce mercredi 20 mars 2013 consacre un long article sur le problème de la circulation libre de certaines données de santé sur la toile, notamment de cette mère de famille marseillaise qui a découvert ses informations personnelles en renseignant son nom sur Google.
Une multitude de possibilités de stockage non sécurisé
Déjà, le 1er mars 2013, Vincent TRELY, Président de l’Association pour la Promotion de la Sécurité des Systèmes d’Information en Santé (APSSIS), rédigeait un commentaire dédié à ce dysfonctionnement, sur le site de cette association. Il le décrit comme « techniquement normal », eu égard à la multitude de possibilités de stockage non sécurisées des données de santé à disposition des professionnels du secteur. Car une fois que celles-ci sortent du cadre formalisé de l’hôpital, elles ne sont plus du tout maîtrisées par les utilisateurs habilités à les manipuler.
La nécessaire prise de conscience de tous les acteurs sanitaires
Il met ainsi l’accent sur le retard culturel des personnels soignants concernant la sécurisation des données et qualifie ce phénomène d’ « humainement pardonnable ». Alors que le secteur bancaire a réalisé les efforts nécessaires pour rendre les informations personnelles des épargnants hermétiques à toute diffusion, le monde de la santé est à la traine. Bien que la réflexion nécessaire à un usage sécurisé des données médicales soit en cours, il devient urgent, maintenant que le virage numérique est pris, au bénéfice évident des patients et des soignants, que les tutelles se mobilisent, que les experts et décideurs hospitaliers prennent la mesure du risque qui touche le système et que les personnels administratifs et soignants soient sensibilisés et formés.
Pour Vincent TRELY, « l’ensemble des acteurs sanitaires doit agir collectivement afin de bâtir un système de santé cumulant modernité et confiance ».