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9es RPM du Snitem
Les dispositifs médicaux connectés et les solutions numériques répondent à des besoins de santé réels. Leur utilité a été révélée plus largement avec la crise sanitaire et leur usage – de même que celui de la téléconsultation et du télésoin – continue à se développer. Par ailleurs, les expérimentations Etapes sur la télésurveillance se terminent avec la promesse d’un régime général de prise en charge en 2022, confirmé par la DGOS.
Durant la matinée, quatre domaines de télésurveillance ont été mis en lumière : le diabète gestationnel, les troubles du rythme cardiaque, le cancer du poumon et l’insuffisance respiratoire. Dans tous les cas, les solutions numériques visent à surveiller au plus près l’état de santé du patient pour prévenir les aggravations et les rechutes.
Des preuves d’efficacité tangibles
Grâce à ces solutions, les études montrent un allongement de l’espérance de vie d’environ une année pour les patients atteints d’un cancer du poumon et une amélioration de 20 % de la qualité de vie des patients souffrant d’une pathologie du cœur. En cardiologie, les défibrillateurs et les moniteurs cardiaques implantables sont devenus des standards du parcours de soins. Dans le diabète gestationnel, le suivi à distance facilite le quotidien des femmes enceintes. Dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la télésurveillance prévient les exacerbations, et par conséquent les hospitalisations. Ce sont donc à la fois l’espérance de vie et la qualité de cette dernière qui s’en trouvent améliorées.
Du côté médical, grâce à l’évolution des outils, notamment de télésurveillance en continu, la valeur ajoutée progresse avec des bilans cliniques facilités qui permettent de renforcer la pertinence et l’efficacité des consultations. En prédisant les aggravations, les solutions réduisent les hospitalisations, au bénéfice du système de santé. Dans la BPCO, le coût d’un an de télésuivi équivaut à celui d’un jour d’hôpital.
Comment passer en routine ?
Un certain nombre de freins restent à lever, à commencer par l’accessibilité avec la nécessaire interopérabilité. Les différents intervenants ont également noté un retard de la France sur le déverrouillage de l’accès à la donnée. Un déverrouillage souhaité par les professionnels, mais aussi par les patients, notamment dans le cas du diabète où ceux-ci compilent eux-mêmes les courbes et les données qui ne peuvent pas être rassemblées dans un document unique. L’interopérabilité est la condition sine qua non d’un développement des usages par les professionnels et d’une meilleure articulation entre la médecine de ville et l’hôpital.
Le deuxième frein est d’ordre financier. La prise en charge de ces solutions numériques et des parcours de soins représente aujourd’hui une urgence pour éviter une médecine à deux vitesses. Le financement doit concerner le dispositif lui-même, mais aussi les SI et les services des plateformes et des applications. Reste ainsi encore en suspens la question de la valorisation de la donnée. Les intervenants ont insisté sur la difficulté de la construction des modèles de prise en charge en ville, qui implique des professionnels de santé variés, sans rémunération dédiée claire.
Le dernier enjeu évoqué concerne l’accessibilité à un plus grand nombre de patients. Par exemple, la télésurveillance diabétique n’intervient qu’à un stade avancé de la maladie – 3 500 patients en France sur 3,5 millions de diabétiques. D’après les associations de malades, certains diabétiques sont tentés d’aggraver leur état de santé pour rentrer dans les critères de sélection de l’assurance maladie. En réponse, les autorités sanitaires promettent un régime global de prise en charge de télésurveillance dans le courant de l’année 2022.
La troisième session des RPM 2021 du Snitem se tiendra le 4 octobre de 9 h 30 à 11 h 45 sur le thème « Vers une régulation adaptée à la réponse aux besoins de santé ».
Les replays des deux premières sessions sont à retrouver sur le site du Snitem.
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