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GAIA-X, vers un Cloud européen
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Peter Altmaier, ministre fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie, ont présenté le 4 juin les prochaines étapes de mise en œuvre du projet GAIA-X, devant des représentants du monde économique et scientifique des deux pays et la Commission européenne.
Un premier pas vers une infrastructure de données
L’objectif du projet GAIA-X est de construire une infrastructure de données fiable et sécurisée pour renforcer la situation de l’Europe. 11 entreprises françaises et 11 allemandes assurent à la fois l’offre et la demande pour le projet GAIA-X selon des principes de garantie de la souveraineté des données. Pour Bruno Le Maire, « la crise du coronavirus a révélé que nos données peuvent nous permettre de surmonter des épidémies plus rapidement et plus facilement, à condition que les Européens aient confiance dans la collecte et le stockage de leurs données. GAIA-X répond à cette demande en offrant une solution sûre ».
Cette initiative fait suite à la publication, début 2019, d’un et à la communication de la , à l’occasion du 21e Conseil des ministres franco-allemand du 16 octobre 2019. Elle répond également à la volonté commune de conserver une souveraineté européenne sur les données face aux géants américains et chinois. Pour le ministre fédéral allemand, l’Europe doit sortir renforcée de cette crise et employer toute son énergie à faire avancer les innovations numériques. « C’est important pour la compétitivité et les emplois futurs. Avec GAIA-X, nous avançons à pas de géant en direction d’une économie des données pour l’avenir. L’objectif est de créer un écosystème numérique en Europe qui promeut les innovations ainsi que de nouveaux services et applications fondés sur les données. »
Une architecture à clarifier
GAIA-X servira ainsi d’interface à tous les services Cloud et de traitements de données possibles. Parmi les 22 acteurs centraux du projet GAIA-X se retrouvent notamment, pour la France, Atos, OVHcloud, Iliad, Dassault Systèmes, Orange, EDF, Safran ou l’IMT et, pour l’Allemagne, Deutsche Telekom, SAP, Siemens, Bosch ou BMW. Dans le cadre opérationnel, 300 entreprises européennes et internationales sont représentées, de même que des organisations scientifiques. Les services centraux nécessaires à l’écosystème, les règles et les normes européennes à respecter ainsi que les besoins des utilisateurs ont été établis sur la base d’une quarantaine de cas d’application dans huit domaines : la santé, l’industrie 4.0 dans les PME, les finances, le secteur public, le Smart Living, l’énergie, la mobilité et l’agriculture. Concrètement GAIA-X mettra en relation, en ligne, fournisseurs de services Cloud et Edge, clients et intermédiaires de services via une plateforme sécurisée et interopérable.
Sur la base de l’objectif général clairement défini, le fonctionnement de la structure doit être précisé, notamment au regard de la série de documents publiés, concernant :
- les prochaines étapes ;
- l’écosystème et les exigences des utilisateurs, à partir des 40 cas d’application ;
- l’architecture technique, comprenant les fonctions principales, les rôles et les modes de fonctionnement ;
- les règles et l’architecture des normes européennes ainsi que les procédures à observer ;
- le moteur de l’innovation numérique en Europe avec la nouvelle génération d’infrastructure de données, en expliquant de manière simplifiée les modes de fonctionnement et les interactions connexes.
Aux défis techniques et organisationnels (interopérabilité, développement de standards et d’une interface facilement accessible…) s’ajoutent les enjeux des politiques européennes pour associer les autres pays afin d’aboutir à un Cloud d’envergure véritablement européenne.
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