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L’interopérabilité au cœur des projets de données (volet 1)
La question de l’interopérabilité est au cœur des préoccupations d’Hop’en (Hôpital numérique ouvert sur son environnement). Ce programme d’amélioration des systèmes d’information hospitaliers, qui a pris le relais du programme Hôpital numérique, crée un nouveau prérequis « Échange et partage » ainsi que deux domaines fonctionnels « Communiquer et échanger avec les partenaires » et « Mettre à disposition des services en ligne aux usagers et aux patients ». L’interopérabilité constitue également l’une des cinq grandes orientations de la feuille de route du virage numérique de la loi Ma santé 2022. « La non-interopérabilité des systèmes d’information de santé est un frein majeur à une utilisation fluide des logiciels et génère de nombreuses ruptures dans les parcours numériques de santé », peut-on y lire.
De fait, permettre aux briques applicatives d’un système d’information hospitalier d’échanger des données peut vite devenir une gageure, surtout quand ces briques utilisent des standards d’échange de maturité différente. Les choses évoluent toutefois. « Nous commençons à rendre communicants l’ensemble des plateaux techniques », indique François Decourcelle, directeur adjoint de l’innovation chez Enovacom, société qui développe une interface logicielle assurant ces échanges, utilisée par plus de 1 500 établissements et GHT. Mais, encore faut-il que les applications soient conformes au cadre d’interopérabilité défini par l’Asip Santé.
De la donnée au territoire
L’interopérabilité ne se limite pas aux relations entre logiciels, et encore moins aux échanges. Elle concerne le parcours des données, leur acquisition, leur transport et leur mise à disposition. Il ne s’agit plus seulement de créer des « tuyaux » entre les applications, mais d’avoir une approche globale intégrant le partage de l’information entre l’ensemble des acteurs de l’écosystème. « Il devient ainsi nécessaire de construire notamment des logiques d’entrepôts, capables de consolider l’information et de la restituer de manière interopérable. Celle-ci doit être normée, alignée sémantiquement et accessible avec n’importe quel outil, aussi bien pour le parcours de soins que pour la recherche », explique François Decourcelle. Sans compter que la dimension de la donnée elle-même a changé. La loi santé sur les GHT ou encore les projets territoriaux d’e-santé ont porté la donnée hors les murs d’un établissement de santé. Ce qui décuple les besoins et la mise en pratique d’une interopérabilité à l’échelle d’un bassin de soins.
Une multiplicité de sources
Les sources de données médicales constituent un autre paramètre à prendre en considération. Ces sources ont également évolué. Elles ne se limitent pas aux données consolidées issues de la production de soins et agrégées dans les dossiers patients informatisés (comptes rendus, résultats de radiologie, etc.). Il faut y ajouter les données provenant des équipements biomédicaux ou produites dans le cadre de soins au domicile du patient par des dispositifs connectés. À titre d’exemple, l’activité de soins intensifs dans un département de 20 lits avec 16 relevés de mesures de constantes vitales à raison d’une mesure toutes les cinq secondes représente 2 milliards de mesures… « Ces informations sont également pertinentes ; elles doivent être consolidées et interopérables », relève François Decourcelle.
Autres gisements de premier ordre, l’imagerie ou encore la génomique, qui va contribuer à développer la médecine « 4 P » (prédictive, préventive, personnalisée et participative). S’ajoutent enfin à ces ensembles les données médico-économiques, indispensables pour piloter les établissements ou les plateformes régionales.
« Développer ces partages de l’information reste l’un des grands challenges de l’interopérabilité en santé à mener dans les prochains mois et années à venir », conclut François Decourcelle.
[1] The best of breed : le meilleur de sa catégorie.
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